Page:Ferland, De Villers - Le sorcier de l'isle d'Anticosti - À la recherche de l'or - Au pays de la Louisiane, 1914.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE LAPIN ET LA FRUITIÈRE


CHANSONNETTE

Sur l’air : La Boulangère a des écus.

Enfants, je vais vous raconter
Une drôle d’histoire,
Non pas que je vais inventer,
Ça, vous pouvez me croire.
C’est une histoire de visu…
J’ai vu, de mes deux yeux, vu,
Oui, vous pouvez me croire.

Un lapin s’était échappé
Des mains d’une fruitière,
Et s’enfuyait, quoique éclopé,
D’une allure légère,
Sautant, haletant, éperdu.
J’ai vu, de mes deux yeux, vu,
Son allure légère.

Il se sauvait tout effaré,
Mais sans perdre la tête.
Juste ! l’auto était préparé…
À monter il s’apprête :
J’ignore s’il fut bien reçu.
J’ai vu, de mes deux yeux, vu,
Qu’à monter il s’apprête.

Hélas ! que va-t-il devenir !
N’est-ce point un piège ?
Va-t-il vivre ? Va-t-il mourir ?
Voilà qu’on l’assiège,
Oh ! quel affreux tohu-bohu !
J’ai vu, de mes deux yeux, vu,
J’ai vu qu’on l’assiège.