mille petites fleurs fraîches et blanches.
Et l’abeille matinale l’a vu dès l’aurore, et les premiers rayons du soleil l’y conduisent.
« Allons boire mon café, se dit-elle ; il est versé dans une si précieuse porcelaine ! »
Que les tasses sont propres et belles ! Elle y trempe sa petite langue, et, tout en buvant, s’écrie :
« La délicieuse boisson ! On n’y a pas épargné le sucre. »
L’été vient, et le bon Dieu dit :
« Qu’on mette la table du petit oiseau ! »
Et le cerisier se couvre de mille fruits frais et vermeils.
« Ah ! ah ! s’écrie le petit oiseau, voilà qui tombe bien ; j’ai bon appétit ; cela donnera de nouvelles forces à mes ailes et à ma voix, et je pourrai entonner une nouvelle chanson. »
À l’automne, le bon Dieu dit :
« Enlevez la table, tous sont rassasiés. »
Et le vent froid des montagnes se met à souffler et fait grelotter l’arbre.
Les feuilles deviennent jaunes et rouges, et tombent une à une, et le vent qui les a jetées à terre, les enlève de nouveau et les fait voltiger dans les airs.
Voici enfin l’hiver, et le bon Dieu dit :
« Recouvrez-moi ce qui reste ! »
Et les tourbillons de vent amènent les flocons de neige, et toute la nature se repose dans le sommeil.
PROVERBE
Richesse endort ; paresse tue.
Entre le temps et nous, c’est à qui tuera l’autre.