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prononciation soit précipitée. Devant une voyelle, il donne le son de che : servante (chervante) ; cisial (cichal), celui-ci.

L’s français, en wallon, se change parfois en h : poisson, pehon ; aisément, âheimin ; maison, mohonn.

T.

On doit le redoubler, selon nos écrivains, quand il est final. Seul, il est nul pour la prononciation ; sot, mot, divant.

U.

Le ui français se modifie en u : bruit, bru ; luire, lûre ; puisque, puski.

W.

Il se prononce largement, comme dans wallon, qu’on dit oualon ; wahai, cercueil ; éwaré, ébahi ; rascrâwé, rétorquer.

X.

L’x français en passant dans le wallon se modifie quelquefois et se change en s : excuser, escuser ; exprimer, esprimer.

Z.

Cette lettre est d’un emploi heureux dans une foule de mots : zuné, bourdonner ; tuzé, méditer ; pazai, sentier ; dizongi, secouer ; rèzé, lécher un plat.

Nous ne nous étendrons pas sur les formes grammaticales, qui, aujourd’hui, sont moulées sur la grammaire française. On trouve en effet dans le wallon toutes les parties du discours, le Nom, l’Article, l’Adjectif, le Pronom, le Verbe, le Participe, etc.