En effet, le wallon ne donne pas signe de vie durant tout le XVIe siècle ; il ne reparaît que dans le XVIIe. Quelques sonnets, des épigrammes et des paskeies voient le jour. Du temps de Mansfeld, ses déprédations deviennent le sujet de toutes les conversations :
On copenne ensi à Montnaie
Ent les botress et les hoyeu[1].
Vers 1638, parut la Novelle chanson (en dix-sept couplets) di danse de predican forquity qui volè dâré leu narenn so lè purlog del catholik cité di Lîg, On y trouve un vers qui donnerait une autre date à cette pièce que la nôtre, qui n’est qu’approximative :
Mey si cens ans vos esté catholike, etc.
Li Salazar Ligeois fut probablement imprimé vers 1640 ; cette pièce a trait à la tyrannie de Ferdinand de Bavière[2].
Mais c’est surtout le XVIIIe siècle qu’on peut considérer
- ↑ Entrejeux de paysans sur les discours de Jamin Brocquege…, et un soldat françois ; d’au moins trois cents vers. — Deux autres
pièces de poésie, en forme de réponse, contenant à peu près trois
cent cinquante vers, parurent à la même époque (1629 ?). - ↑
Ja l’cour crevé, si fonge et lame
Quan gy pense à se pove cz âme,
Se payson di nos pay
Qui Salazar a fay mory.
Qui a jamae veou es vie
Fé in osi grond tyranie ?
O dou binamé seigneur Diet,
Et vo amor di Saint Lambiet, etc.Cette pièce contient environ cent quatre-vingts vers, orthographiés sans goût et dans la nuance de la commune d’Ans.