dant de ses grands yeux rougis par les larmes.
— Viens donc. Viens m’embrasser. Qu’as-tu ? Pourquoi ne m’as-tu pas dit bonjour aujourd’hui ? As-tu été méchante ?
— Oh ! non ! papa, et je t’ai dit bonjour, mais tu n’en as pas voulu !
Et elle se remit à pleurer de plus belle.
Elle était debout entre mes jambes entr’ouvertes, les yeux rouges, la tête baissée, le cœur gros ; elle avait un doigt à la bouche et la main gauche derrière le dos.
Je la baisai au front, et la câline, se hissant sur mon genou, m’entoura la tête de son bras :
— Tu m’aimes encore, dis, petit père ?
Puis, me cachant les yeux dans son petit cou, moi aidant, pour m’empêcher de voir, — elle ramena sa main par devant et me dit d’une voix faible et encore remplie de larmes :
— Tu peux regarder !
Mignonne chérie avait dans sa petite main un frais bouquet de violettes.
— C’est ta fête, petit père, tu l’avais oublié, dis ?
L’enfant triomphait : sous le voile humide que les dernières larmes répandaient sur ses yeux, son re-