Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/310

Cette page n’a pas encore été corrigée

292 SEBASTIEN cAsTELLi0N. des premieres places dans ce genre. Il reste au—dessous de Flaminio pour l`allure aisée et élégante, d’Eohanus Hessus pour l’amplenr, a plus forte raison au—dessous de Buchanan, à' qui devait appartenir la palme. Constatons seulement qu’à l’époque ou il versitiait il soutenait la comparaison avec les deux seuls Francais qui se fussent livrés a cet exercice : — le Saintongeois Francois Bonade ‘, dont le vers dur et pénible est pourtant souvent expressif; ——et le chancelier de l’Ég]ise de Paris, l’aumônie1· favori de François I°’, celui dont il lit avec tant de bonheur son « grand inquisiteur des Bibliothe- ques >>, le digne Jean de G·agny (Joannes Gcmœus), qui publiait juste en même temps que Castellion sa trop facile et ver- beuse paraphrase, Dcwidici psalmvj in lyricos cliivcrsomm gene- rum versus (Paris, #1547, in-S). Qu’il nous suflise d’avoir noté que notre jeune humaniste ` protestant avait eu, lui aussi, son heure de poésie, qu-’une place obscure lui revient parmi les âmes innombrables qu’a faitvihrer la lyre de David et qu`entre des milliers d’autres il a passé des heures bénies a essayer de traduire en sa langue quelques-unes des phrases éternellement intraduisibles de ce « livre de prières de l`humanité ». 1. Ezinziis propheztarum anlistilis regia Davidis oracula per Franciscum Bonazlum Ange- ri.2 prcsbyte1·um... €.'l.`(U‘G((L. Parisiis, Ch. \Vechel, 1531, in-S, 248 p.