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REGUEILS DE POESIES GHRETIENNES EN LATIN- 991 alternant avec trente autres que le brillant poète italien Marco Antonio Flaminio avait composés pendant son séjour au concile de Trente en 4546 ‘. Ce Flaminio méritait bien les éloges de Sadolet (IUC NOUS VGDOIIS (lt} tI‘&I1SCI‘lI‘C I C est, d’apres sa correspondance, un esprit délicat et une ame tendre, presque mystique 2. On ne peut pas demander au lecteur d’au_]ourdl1u1 de s’in- teresser a la comparaison des psaumes de Flaminio avec ceux de Castellion ", à leurs essais de métrique qui passaient pour liardis autant qu’ingénieux, a leurs vertueux efforts pour res- » peclzer le texte sacré tout en le parant d`ornements classiques. Nous ne prétendons pas dailleurs pour notre poete ii une 1_ Les 30 psaumes de Flaminio dédiés au cardinal Farnèsc (depuis, Paul Ill), qui ont cu, dans la suite, de si nombreuses éditions, avaient dejà paru en Italie ct chez Robert Estienne, 1546, in—S, Ils se trouvent aussi dans un de ees recueils dont Sndolet lui-mème reconnais- sait le caractere singulièrement hybride : Carmina Ouinquc illuslrium poctarum, Venetiis, 1548, in-S. (Les quatre autres poètes sont Bembo, André Naugerio, Jean Cotta et Bal- thazar Castiglione, l'autcur du Courtisan. Notons en passant que Flaminio le salue du nom Caslalion qu'il fait dériver (Diccris invieto Castalione satus) a la fois de Mars Caslalio (?) et de la fontaine Castalie.) 2. Voir, sur ses lettres : Erimzerzmgen au M-A. Flamfnio, par Aug. Neander, Berlin, 1837, in-4. 3, Pour donner au moins l'idee de la versiücation des Psaumes de Castellion, voici deux courts fragments, l'un du psaume 39, v. 4-6 : O Jova, demonstra mihi quis mens exitus sit, eequaœ Mensnra vitre sit mîlxi statuta, Seire velim quam sim longzevus; et ecce ques mihi das Mensura palma: terminavit annos. Nil ego sum, nil sunt homines, nisi vanitas inanis, lime vita non est vita, verum image. O mens stulta heminis qui eongerit et tumultuatur, lgnarus ecquis sit futurus hznres l ` l‘autre du psaume 74, v. 4 et suiv.; c'est sur la prefanation du lieu saint et le triomphe des impies : Quin et tropmis turpibus, heu nefasl Fœdare sanetas numine curias ' Ausi strepunt claniore dire Et sacra commaculant prophanis. Ac, sicut altas agricolœ student Sylvis in altis eruerc arbores Urgentque prmduras seeares. Nec mora, dum vidennt ruinas; Infesta. sie nune ngminn veetibus ' Durisque rumpunt limina mallcis — Postesque convellunt ab ipso Cardine, roboribus cavatis. ' AL`·}i»;`.lLè'iiii`i1Ai' Qîatial jiiif àliàa Sublime signum, nec superest, mala - Qui leniat tam dura, vates, Quive modnm videat laborum.