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` Les oulxctes susvnmxs. *281 lion pût amender dans sa traduction quelques passages. Les deux editions, la grecque et la latine, s’ecoulèrent assez vite pou1· que Betuleius songeat ài en publier une nou- velle, cette fois de concert avec Castellion, a qui il avait voué une estime singulière ‘. ll annonçait des la lin de mai 1550 le volume en preparation comme sur le point de paraitre 2; il en avait même écrit la préface et les principales annotations ". Mais il mourut en sans avoir realisé son ` projet. Castellion le reprit donc seul. Malheureusement il n’eut pas sous les yeux le codex Anmmtc/ti ", mais seulement la copie des variantes et des additions communiquées par Antimaco. En tete de cette copie se trouvait une préface en grec, sorte d’étude sommaire sur les livres des Sibylles : Cas- tellion la publia comme étant l’ceuvre d’Antimaco, et depuis lors tous les éditeurs la reproduisirent sous le meme titre, Merci Antimaclré prwfatzïo, jusqifau jour on M. Alexandre s’apereut que ce fragment anonyme faisait partie du manus- crit primitif et n’était`autre chose que la préface mème du moine inconnu qui lit vers le v1° siècle la codilication des oracles sibyllins jusqu'alors épars. (Test la que le savant eri- tique devait trouver la clef de l'ouvrage tout entier. M. Alexandre est le premier a reconnaître que cette faclieuse · inadvertance s’explique aisément. Les copies sur feuilles volantes,faites ou surveillées par un vieillard (Antimaco avait alors pres de 75 ans) n`avaient pas été accompagnées des indications nécessaires; la préface grecque etait sans doute écrite de sa main; le texte dailleurs en etait trop vague pour que l.'erreur éclatût ii. la lecture; cnlin, lorsque` Castellion publia sa seconde édition, Antimaco, qui l'aurait avisé de sa méprise, était mort depuis t1·ois ans , i. Il dit de lui : « Vir singnlnri judieio et ernilitiene rura prœditus .... Aeeedit incompu-· rnbilis quam_upud animum meum excitarunt lueulentissiinau ipsius lucubrntiones, quns utrnque lingua utroque dieendi geneve non sine niagna rei literariœ sncrœ potissimuxu uti- litate in lueem edidit. Acceilunt liqnidissima bonorum vivorum testimoniu qui de ipsius eruditione, integritnte, eundore, pietate testantur : in quibus prœcipue eommemorundi snnt ipsins hospites Bernanlirms Oc/times Senemsis, purieris theologizu professor, et Jo):. Opo- rinus, Bnsiliensis typogmphus, uterque vir üde ilignissimns. Aeeedit Fr. Stancari Man- tunni commendutio et prœeonium. » Ujommenlaria. in Laelzinlium, p, -l76.)v il iiîidliiilifëlulifdpctllieiiaon, p. 200 ac son miam. de mrs. ·i. Ce manuscrit se trouve nujourd'liui fi la Bibliothèque de Vienne.