Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/298

Cette page n’a pas encore été corrigée

280 siàimsrinu cAsrELL1oN. de publier ses commentaires sur trois ouvrages de Cicéron ’; c'est à lIl'l]pI‘1I]]CLll` l)ztl01s qtl'1l (Z0l11’lZ]. sa COPIE. Oporin l.lI]l· prima de ses plus beaux caracteres; le petit volume in-4 parut it la fin de mars 1545, dédié pa1· l’auteur aux deux » freres Thomas et Ambroise Blaaror, de Constance. · Castellion, qui comme correcteu1· y avait aussi probable- n1e11t donné ses soins, concut aussitot l’idéo d`en publier une traduction en vers latins. Il la fit très vite ’, trop vite de son 1* re vu u ri 1" `Xt is p op a e ;c’est e l’on ne voulat as e dre Sl no en manquant la prochaine foire; o11 la manqua pourtant : le livre ne parut qu’en août 1546. Mais ce qui 11e devait être (Il1,l1I1C traduction doubla de valeur, grâce Et une co111munica- tion inattendue qui lit connaître un seco11d manuscrit. Elle venait d’un des vétérans de la Renaissance italienne, Marco- · Antonio Antimaco, alors professeur de grec à Ferrare, UIIC ( si u r l ns u Or u qu 1 s voyl us u à eur · le llstato d eo e o1ou· o tot l’h e“ réuni autour de Lilio Gyraldi ", lui aussi e11 relations sui- vies avec Bale (où il avait récemment fait imprimer quelques ' traductions latinos d'autours grecs et un éloge de la langue grecque). Dès qu’il eut vu le petit volume de Betuleius, Antimaco se hata d’écriro il Oporin qu’il avait lui-même un manuscrit ancien des Oracles sibyllins, offrant avec le codex Iîetnleianus, comme on le nomme e11co1·e, de notables variantes. Apprenant que Castellion allait en publier une version latine, il collationna obligeamment le texte imprimé de Betuleius avec so11 p1·op1·e manuscrit et envoya les cor- rections a Oporin. Elles arrivèrent it ten1ps pour que Castel- 1. ln J!. Tullii Ciccronls liliros De Officiis, De Amicitia, De Senectizte Comnzentaria longe I eruditissinza mmcque primum in lucent edila, Xysto Beluleio Auguslano uulore. Basilcm, Oporin, mars 1544, in-4. ‘2. Uouvrnge est « tîni depuis longtemps », écrivait-il à Curione en mars 1516 (Olympia: Jloralœ opera, 1550, p. 31S), 3. Voir ci-dessus, p. 264. M. Alexandre dit qu'il était médecin : peut-ètre l‘a-t·il con- fondu avec son ûls Fabio dont parle Lilio Giraldi (p. 108). 4. Gyraldi fait d‘Antimaco un des principaux interlocuteurs de ses Dialogues. Il n ecrit son épitaphe (p. 136), où Antimuco par allusion ix sa qualité de Muntounn est désigné cn ces termes : Qui patriœ ac testudinis _ Consors Maronis exstitit. 5. Gemisli Plet/mais de yestis Gi·zcw·un1p0st .l!an!incum... J!.-An!. Antinzacho inter- prete... ad hœc Di0nysiiHzilica1·1za.sei et Den1eh·iiI—'haleI·¢•i p1·.12cepla... item Il!.—.·112t. Anti- machi. De Zilerarum g1·.1:czn·nm laudibux arulio in Fe1·1·aricnsi gynmasio publica hubita, Basilcœ, Rob. Winter, mars 1510, in—4.