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LES << DIALOGUES SACRÉS >>· 179 Tubingue sous les auspices de l’Université et a Leipzig par —les soins de Valentin Alberti; puis en 4738, un autre grand érudit, aussi jaloux que le professeur balois de la parfaite correction philologiq ue, J .-L. Bùnemann, publie a Lei psig une revision savante des DmZ0gues_sac1·és avec le meme appa- reil de notes et de variantes en y ajoutant un index de la lati- nité de Castellion : ce n`était d`ailleurs qu’un appendice a sa ` grande et belle édition de la Bible latine de notre auteur, dont nous parlerons ailleurs. Un travail analogue paraît deux ans apres à Francfort, grace au zèle d’un autre commentateur, J. Martin Spiess de Hanau, et ai son tour il a plusieurs éditions corrigées et accrues. Cet humble recueil est traité, on le voit, comme un _ des classiques de l’enfance. ` x La Grande-Bretagne imite l’Allemagne : nous y t1·ouvons la trace de dix-huit éditions au moins, sans compter des traductions et des accommodations en anglais dont quelques- . unes intéressantes ‘. Enfin la Hongrie, peut—ètre a cause de la sympathie des Unitaires pour un précurseur de leurs doctrines, publie jusqu’en 4792 de nombreuses éditions ad usum scholarum. Il y a peu de livres scolaires qui aient eu dans le monde moderne une aussi longue et aussi belle fortune. C’est la simplicité de ce petit livre qui l’a fait vivre aussi longtemps qu’a vécu la vieille methode d’éducation, celle qui faisait du latin écrit et parlé le fonds des études. Mais n’est-il pas piquant de découvrir que, deux sieeles durant, celui qui a appris ]e_ latin a toute'l`Europe protestante, et qui a été le Praeceptor Germaiziœ des petites classes, c`était u11 Français inconnu en France? 1. Notamment celle du D' Bellamy (1743). —- Voir notre llibliogmphic.