150 SEBASTIEN aitsrunniou. Ces textes confirment ce qu’on sait aujouidliui, grace aux beaux travaux de M. Félix Bovet et de M. Douen, sur la part qu’a prise Calvin ai la formation du Psautier protestant. C’est sous Castellion que le college commença a réaliser le plan tracé par Calvin des I537 2 la meilleure maniere d’introduire dans le culte public l’usage des psaumes lui avait semblé etre, disait—il, « si aulcungs enfans, auxquels on ayt auparavant recordé ung chant modeste et ecclésiastique, chantent a aulte voyx et distincte, le peuple escoutant en toute attention et suyvant de cueur, .... jusque a ce que petit ai petit ung chais- cun se accoustumera a chanter communément' ». Il préfere hautement « ce chant simple et pur des louanges divines en ` langage vulgaire >> a l’emploi « des orgues et autres amu- sements de cette sorte >>,` oi`1 il voit un reste « d’imitatioia papale 2 >>. Des son retour, il reprit l’idée qui avait recu a Strasbourg, nous l’avons vu “, un commencement d’exécution. C’est pendant son séjour a Strasbourg qu’avait paru par ses soins la premiere édition du Psautier réformé, Aztlczma l’scmelmes et Cantiques mys en chant, il S!0·asbw·g, #739, cc- recueil ou se trouvaient douze psaumes de Marot, adoptés ainsi pa1· l’Eglise réformée deux ans avant que Marot lui—xneme réussit il les faire imp1·imer en France. Au uioment mème ou Calvin quittait St1·asbourg pour revenir ai Geneve, deux édi- tions nouvelles et plus completes paraissaient: l’une a·Anvers, Psalmcs de David, twmslatez cleplusiezws authczws et princzyaal- lement- de Cle. Marot (1541); l’autre, si l`on en croit l’éditeur, « imprimée a Reine, par le commandement du pape », lisez : it Strasbourg, sous les auspices de Calvin (février 1542); toutes deux préparées et surveillées, it defaut de Calvin lui-mème, .par un de ses dévoués auxiliaires, << Pierre Alexandre, con- cionateur ordinaire de la royne de Hongrie ·‘ >>. Un des pre- miers soins de Calvin, Et son retour définitif a Geneve, fut de ' procéder a une édition nouvelle des psaumes. Elle pa1·ut I. Gti' Ilemelie sur Sam. XXVIII U ` i
ixmixnjma, iv, ms.
3. Voir et-dessus, p. 107. 4. Douen, I, 315, 333.