Outre l’article CASTALION dans le Dictionnaire de Bayle, dans les Dictionnaires,
Lexiques et Encyclopédies de Moreri, d’Iselin, de Jöcher, de
Leu, de Hagenbach, de Herzog, d’Ersch et Gruber, et surtout dans la
France protestante et dans l’Encyclopédie des sciences religieuses (article
de M. Lutteroth), la biographie de Castellion a été depuis le XVIIIe siècle
l’objet de plusieurs publications spéciales.
Le meilleur travail et le plus complet au siècle dernier est celui de Jean Conrad Fuessli, l’éditeur du grand Thésaurus historiæ helveticæ, qui publia en 1770 à Leipzig « Sebastian Castellio, Lebensgeschichte » (in-8, 104 p.) et en 1775 à Amsterdam un résumé en latin sous le titre « Vita Sebastiani Castellionis » dans la Bibliotheca hagana (class. III, fasc.1). Un autre recueil allemand, le Hannoverisches Magazin, avait déjà publié en mars 1763 (p. 290-317) Nachlese zu Sebastian Caslellions, professor der griechischen Sprache zu Basel, Leben und Schriften, biographie partielle non signée, datée de 1760. Une autre courte biographie en français parut en 1792 dans un recueil de Portraits d’hommes illustres de la Suisse[1]. Une source plus ancienne, plus abondante et plus sûre, mais qui est restée à l’état de manuscrit, se trouve à Bâle : c’est le grand ouvrage de Rudin, Vitæ professorum.
C’est en 1863 qu’un successeur de Castellion à l’Université de Bâle, M. Jacques Mœhly, connu par plusieurs autres travaux d’érudition, fit paraître son excellente et substantielle étude : Sebastian Castellio, ein biographischer Versuch nach der Quellen (Bâle, Detloff, 1862, in-8). Quelques années plus tard un érudit français dont l’érudition se fait oublier tant elle est aimable, M. Jules Bonnet, publiait dans le Bulletin de la Société d’histoire du protestantisme français (2e série, t. III), et ensuite dans ses
- ↑ 1. Portraits des hommes illustres de la Suisse, par Henri Pfenniger, peintre, accompagnés d’un abrégé historique de la vie de chacun d’eux, traduit de l’allemand de M. le professeur Meister, 1792, in-8, 316 p, — La biographie de Castellion occupe les pages 293-297, avec son portrait par Pfenniger, inspiré de celui du frontispice de la Bible latine.