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136 siîimsrimr tzixsrunniou. . la broche si tres cou1·t et si tres soubdaiu qu`il n`y a plus fallu retourner ». Cette reponse et celle des autorités neucha- teloises ‘ parvinrent ii Genève le 13 juin ’. Et quatre jours après les registres portent la mention suivante : Vendredy 17 jugnii 1541. — Régent du nous cscholcs. —— Pource qu’il n’y az nul régent suffisant èsdictes escholes, ordonné qu’il soyt mys ung régent, lequelt maystre Guillaume Farel az envoyé. Le lundi. suivant, le nouveau regent entrait en fonctions et prêtait serment. Le registre l’appelle « maystre Sebastian Chatillion ». On lui donnait pour aide et on installait en titre avec lui un des anciens sous-maîtres d’Agnet, Étienne Rouph (Rufus, Rufli, Roux). C'était ft un débutant de vingt—six ans qu’allait echoir le 1·ed0utable honneur de remplir un office destiné d’abord ii des hommes tels que Sainte-Marthe , Claude Budin et Mathurin Cordier. Comment le jeune maître arrivait-il ii Geneve? comment etait—il « envoye par Farel » et qui (liül)O1‘(l l’avait recom- mande pour cet emploi ai Farel? Etait—ce Calvin lui-mème? Le registre en eût sans doute fait mention. . Farel connaissait Sebastien Castellion : il était allé plu- sieurs fois ài Strasbourg ” et l`y avait vu soit chez Calvin, soit avec Nicolas Parent et Eynard Pichon, devenus tous deux ministres da11s le comte de Neuchatel. Il n’est donc pas étonnant que Farel, en quete d’un candidat, ait songé à Cas- tellion, soit spontanément, soit su1· l`indication d’un des com- pagnons d`etudes du jeune homme a Strasbourg. Nous avons d’ailleurs, su1· les circonstances de cet appel, le Z temoignage de Castellion lui-même. Il nous apprend qu’il hésitait beaucoup ii accepter de si lourdes fonctions, qu’il s’y refusa d’abord et ne céda qu’aux instances de Calvin lui- 1, Le texte de l'unc et do] l'mitre, dont l'ori;:ina1 existe aux urchives de Genève, ii été publié pour la première fois par M, E.-A. Berthault : Jlal/mrin Cordier et fenseiynemcut c/ie: les premiers calvinislcs, ii.32-31; il se trouve aussi dans l’nuv1·nge de MM. Turrettini et Grivel, les Archives de Genève, p. 296-298, dans ln France prot., ?° éd., IV, 684-585, et dans ln Corresp. des lié/armateurs de M. Hermiujurd, VII, 153. Q. « Recycuz ce 13 jugnii ·l54l;»; note manuscrite du secrétaire d'Etat Ruili au des de la lettre de Cordier datée du 9. Il. Le fait résulte de la correspondance (Herminjurd, VII).