’)7Lt(L 7‘8gt’tLS ]J’I‘O/i8SS07` 1. C`est SOUS CC tll.l’C flllsllll jOUl`, SGIIS être connu de Calvin, il lui écrit en se recommandant de leu1· ami commun, Laurent de Normandie. Il lui témoigne son atlniiration, lui fait part de ses ellorts et l’iuforme it la fois des progres de l’Evangile au sein de l’acacleinie’ et des violentes colères que suscite son enseignement. Il est résolu, dit—il, it y tenir tète. Cependant, quelques mois apres, il est obligé de fuir. On ne sait par quel hasard il est arreté a Grenoble. Jeté dans un cachot, il y subit une détention de deux ans et demi (1538-1540} et y endure une suite de traitements inhumains; enfin il n`échappa au bucher-, nous dit-il lui-même, qu’en simulant la folie. Encore yfa.llut—il l’intervention d`amis tout—puissants. C`est au sortir lle cette prison qu’il publie à Lyon son volume de Poésie fmnçm`sc (1540).
A Lyon, Ch. de Sainte-Marthe ne paraît pas être inquiété; il n’hésite pas à se montrer l`ami, l’admirateur d’Etienne Dolet“, ce qui l’exposait aussi bien à des jugements fâcheux de la part des réformateurs " qu’a des périls plus graves du côté du clergé catholique.
Rien ne l’obligeait cependant à quitter Lyon, ou il paraît même avoir été un moment attaché au college de la Trinité. l`IE).lS, qllüll(lOll it ttllll SOUll`0l`ll l)Ol]l‘ Sit cause, OH y est îttlïlûllé pour la vie. Le nom de Calvin grandissant, et son exil de Geneve lui donnait un prestige nouveau. Quand le bruit se 1‘é|)îUl(llt que GOHCVC I`Cl)Olll,E).lllC 8.Vllll, l`Et])pClC llîLllStCl’0 1‘éfO1’— IIl(1l.CU1`, SiIll]l}C··N[Éll‘lllC 110 l’CSlSlît [)tl.S ll. llll I]lOllVCI\lC|ll. (l,€’l`l-
1, llcrminjurd, IV, 22l,
2, il Quod aclindemiu nostru liberu sit, plcnn viris piis. iisilcmque deetis, li
3. En l540, il lui consacre, dans su Poésie françoise, une elle ou il le célèbre comme l’liéri- tier et l’émule <]’Erusine, Bombe et Sndolct; un diznin de lui, 51 la (in du petit volume rle Dolet sur la nzanièrr: de (ru/I:¢i1·e, le signnlc « au lecteur francois » comme auteur d’uue méthode « Si lionne eu tout qu’i| n’y u que redire ». Notons que comme beaucoup de nos liuiministes il insiste sur Pusuge de la langue maternelle:
Pourquoy es-Lu d’uultruy admirateur
Vilipenduut le tien propre lnntçitge?
Est-ce, Frnnçoys, que tu n’us instructeur
Qui d’iceluy te remonstrc l’usugei’
·i. « l.’un1537, uujeuue homme, non1mèSnincte Martre, ..,. commencez: de faire des lectures en théologie, mais pour ce qu`il n’avoit point de fond et qu’ù la vérité il y avoit en luy plus de légèreté que cle vray zèle, il y eut en son laict plus de fumée que de feu. n (Th. dc Beze, llistoire ccclzfsiaslique, I, 63.)