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« pour ce qu’il est suspicioné de tenyr la loy des anabaptistes’ >>, mettant l’autre en prison, « pour ce qu’il est suspicioné de tenyr toujours de la papisterie” >>. Mais 1‘extreme difficulté était de trouver un personnel enseignant. Apres avoir essayé deux ou trois maîtres de hasard et de passage “, on reconnait qu’il faut s’adresser plus haut, et les noms que les ministres apportent au Conseil suffisent à prouver le rôle important que l’on entend encore assigner au college : on cherche parmi les humanistes francais du plus grand renom.

Le premier sur qui l’0n crut pouvoir compter fut Charles de Sainte-MArthe, CC ÃCUHC POCHE (IUC IIOIIS EIVOIIS tl‘O[l\’C à Lyon dans la société de Gilbert Ducher‘; il commençait l’illustration de cette famille qui devait etre pendant deux siècles une des plus brillantes dynasties littéraires de ce pays. C’était le second des douze enfants de Gaucher de Sainte-Marthe, médecin du roi. Tout jeune encore, il avait été appelé au college de Guyenne et chargé d’une classe de latin sous le court principalat de Tartas (dec. 4533). Des le printemps suivant, il avait quitté l'établissement avant l’arrivée de Gouvéa, avait passé un an ai Bazas, puis quelques mois ài. Marmande, ai Fontevrault dans sa famille, enfin ài Poitiers, ou il voulait prendre le bonnet de docteur et ou il est mentionné en 1537, sacmrzmz lz’lei·a0·cwn in Pietcwiensi ac/acade-

1. 4 avril 1541. « Jaques àléraulx, demoraut En Rive ..... Mecque ce. ne luy estoyt douue Cllllfgü >yl’lOH de üppl’(·)D(1l`l) lil €SCl’lpl‘O les 8l’ll-0115 et tyflll BSUllOlB§ 5lll’ llllüy FÉSOIUZ qlll.1 il luy soyt. detfendus. ii Toutefois, le 26 décembre suivant., « jusqucz l’on soyt. mieulx pro- viheuz d’ung sçavnnt mavstre d’escripture, ordonné que ledictz Méruulx puysse toutjours apprendre iiz escripre les petit enfans et chitfrer »_

2. u l`)0mp Pierre Bochy ii (S avril ‘l54i). Huit jours après, il lui est « donné licence de tenyr l’eschole d`escripture pour- les grans et mm pris pour les peti: cnfcms, cm-! il n’en sçayl guère » (15 avril).

3. L’an admis ·i pour img peult de temps » (5 avril 1541), uu second presente par Viret « pour àz présent, » comme « asses suffisant pour lyre laz grummayre ii (I7 mai); sans compter, en outre, il ung magister pour instruyre les enfans de Fliospital » (5 avril 154l).

4. G, Ducher lui adresse plusieurs pieces, notamment celle sur la conclusion de la paix entre la France et l’Espague : · Exliauriamus Cœcuba cautharis, Snzmtmua, vastis. etc. (l’. HG,) Et il insère une petite piece (];/iulcuciunz) du Sainte-)l:u·tlie parmi celles des amis qui le rertomiuandent au publie (p, 160), Au moment ou ces pièces paraissaient, Ch. de Sainte-Martine était dans les prisons de Grenoble.