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érudition et l’inépuisable bonté. En Suisse, je pourrais presque nommer comme des collaborateurs de cet ouvrage, tant je leur dois de notes que je me suis fait honneur de reproduire textuellement : M. Théophile Dufour, directeur de la Bibliothèque de la ville de Genève et ancien directeur des archives, qui a bien voulu revoir tous les textes empruntés aux registres du Conseil, aux documents de la chancellerie; M. le pasteur Bernus, qui. à travers les plus accablantes occupations, a su trouver quelques moments pour me guider dans mainte partie obscure de l’histoire ecclésiastique de Bâle; M. le Dr Blœsch, directeur de la Bibliothèque de Berne, et enfin un homme dont je ne puis écrire le nom sans un serrement de cœur, l’excellent Louis Sieber, cet incomparable bibliothécaire que vient de perdre l’Université de Bâle. Je l’ai mis pendant des années à contribution, sans jamais lasser son obligeance ou déconcerter son savoir; sa seule vengeance était de m’écrire dans sa dernière lettre : « Prenez garde; vous avez doublé la mesure d’Horace, qui était la plus longue jusqu’ici connue : nonum prematur in annum ».

Est-il besoin de dire ce que je dois aux Bibliothèques de Paris? Mon humble héros avait fini par y être légendaire : à la Nationale M. Olgar Thierry Poux, cette providence des chercheurs d’aujourd’hui et des ignorés d’autrefois ; à la Mazarine M. Franklin et spécialement parmi ses collaborateurs M. d’Artois; enfin à la Bibliothèque de la Société d’histoire du protestantisme, M. le pasteur N. Weiss, l’homme de France qui a creusé le plus avant et le plus heureusement dans les origines du protestantisme français, tous, ayant égard aux conditions invraisemblables où je devais travailler, m’ont aidé par leurs prêts de livres et par leurs obligeantes indications à terminer cette interminable œuvre de marqueterie. Je dois une mention spéciale à