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STRASBOURG. CHEZ CALVIN. 111 spicace, mais si affectueux, si honnete, si droit qu’on peut se tier a lui. Farel dans toutesses lettres pressait Calvin. ll lui tardait de voir arriver des collaborateurs, et, s’it n’eut tenu qu’a lui, ces jeunes gens eussent abrégé ce long noviciat: qztos oyülarem festinarc ad O])’Ll»S Domim', 1‘e(lit—il St1I`|S cesse (27 déc. 1538). Calvin, qui mesure mieux la responsabilité, tremble toujours de les lui livrer trop tôt: Nihil hic [eviter tentare audeo, ne rudes et impamtos ingemmus (29 déc. 1538). Mulotest le premier et cette année-la (1539) le seul que Calvin consente ai laisser entrer dans la carriere : il allait débuter comme pasteur ai Saint-Blaise pres de Neuchatel. Pour tous les autres, parmi lesquels deux ou trois pauvres et courageux étudiants neuchatelois ‘ que Farel attendait avec impatience, Calvin demande quelque délai (janv. 1.539). Enfin, au commencement de 1510, il laisse partir ai regret pour Lausanne et Zurich un Breton, Jean Curie, qui aurait en grand besoin, dit-il, de rester une année enco1·e ’; puis quelques mois apres, un jeune Dauphinois, neveu de Farel, Gaspar Carmel, un de ses Hdeles collaborateurs de la pre- miere heure a Geneve. Gaspar Carmel ûgurait déja e11 jan- vier 1535 su1· la liste des suspects cités au Parlement sous peine d’ètre condamnés au feu par contumace “. ll était parvenu a gagner Geneve et il y avait rempli les fonctions de Z< bachelier » ou sous—maître du college de Rive pen- dant le premier ministere de Calvin, puis il avait partagé l’ex·il du principal Antoine Saunier (sept. 1538) ‘. Calvin avait d’abord jugé que Gaspar avait besoin de compléter ses études 5, il eut ensuite bien de la peine ai l'en arracher : on le pressait d’aller prendre un poste de pasteur en Savoie ° ou 1. Les lettres de Furet (I4 oct. et 27 déc. 1538) et de Calvin (21 oct.) parlent d’un Iiumbert et rl'nn Henri, compagnons de logis de Michel Malo!. et de Gaspar Carmel, dont Calvin . tache de Iaire payer la pension (cinq batz par semaine) au moyen d'une collecte, ne pou- vant rien demander au trésor public pour des étudiants étrangers :·« Mali lxabet quod sie n patre destituuntur .... >·. 2, llerininjurd, Vl, 'I17, note 41. 3. Ilull. de la Soc. d’liiat. du Prot. fr., t. XI, 253. 4. Herminjnrd, VI, 115. 5. « Gaspar quoque et solldiorem doctrinam et majorem peritiam comparnre sibi neccssc habet, il (Lettres de Fnrel, 29 déc. 1538.) . 6.« Ne ipse quiclem si ceram adesses cum nvelleres ante hiemein .._. llujus vero temporis jaatnrain eompensabit quod instructior uliquanto ad vos veniet, » (Lettre à Fabri, pasteur de Thonon, Iin sept. 1539.) . _