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82 saaisrnsu cixsrannioa. · ` attendre, et le poete finit par demander l’appui du cardinal Jean de Lorraine ‘. ` En prison, il prie Dieu de lui accorder ou la mort, ou la force de résister. Une de ces courtes prières, sans rien dire, dit tout : · AD vison rariusu Quîs Deus, nisi tu, inihi Invocandus? , Hostis hic tibi, non mihi Mitlevult. Veritas tua talibus _ Me tuum implicuit maiis. Tu pater, mihi testis es Caussa quod tuaque et tui , _ Filii, mea caassa est 2. All l)0\l( (lith] tClUpS (IUC l'1011S HO POUVOIIS gtlDl`C É\’Ell|1CI‘ il travers ses explications poétiques (longe ca0·ce7·c fmcms), il est mis en liberté ài la demande du 'roi d’Angie`terre et de la reine Anne (de Boleyn), qu’il remercie avec eiiusion ”. Mais à quelle condition est·il sorti? Il ne le dit pas. Une pCtii.C piece, (lill SC l.[‘OllVC pI'éClSéIïl0I'll. il. côté de celles (IU9 nous venons de citer, permet de le deviner sans grand effort de conjecture. C’est u11 6)p·îivo; ad Pemmt Bzmellum; il y a un accent de naturel et de vérité rare chez Bourbon : Doleo, et doloris hujus caussam nescio 2 Adeo est reconditus dolor, Adeo stat penitus intîxus prmcordiis Fibrisque adhœret. intimis. Doleo quod doleam. Aut sic alitur in pectore, aut Dolor dolore pellitur. Restat nihil, msi ut dicam ter et quater : Ego sum miser, miser, miser ‘. 1. Nugaruni libri ocfo, p. 101. 2, Ibid., p. 108. Voir aussi p.·£)G, ou il croit entendre le Christ lui·meine l’exliorter au cou- rage : « et tidem semper retine! » 3. Ibid., p. 113 et 119. ' 4. Ibid., p. 117. Je laisse En dessein cette page telle qu’elle était écrite et même imprimée quand j`ai eu connaissance d'un document qui xn‘eùt dispense de toutes ces conjectures. ll m’avnit échappe comme En M, Carré, parce qu`il se trouve perdu dans les Azlditions et cor- reclionx, d’ailleurs précieuses, qui terminent le tome V de la 2° edition de la France protes- tante; col. 1129 et suiv. C’est un extrait des registres du Parlement du 19 mai 1534 consta- tant que le roi a « commande mettre hors des prisons Borbonius ¤·, détenu pour u certains mectres par luy composez ». On le relache après lui avoir fait signer une « déclaration » dont. on ne dit pas la teneur eten « Yadmonestant de doresennvant se contenir de plus faire tels meetres et de bien vivre en l'union de l'Eglise ».