sont à peu près inutiles. Par un grand froid aussi, les skis peuvent coller : ce n’est pas précisément que de minute en minute ils deviennent plus lourds de quelques livres de neige, mais ils ne glissent plus bien. Cependant, dans ce cas, il faut se consoler avec Sverdrup qui dans son « Neuland » affirme qu’il connaît des centaines de sortes de neige, mais qu’il ne peut pas encore dire a priori avec certitude quand la neige colle et quand elle ne colle pas, ni comment on doit agir dans les cas où elle colle de façon particulièrement pénible.
Il peut aussi arriver qu’à une descente, malgré le maniement le plus consciencieux de nos skis, un ami passe devant nous sans embarras, et nous distance de plus en plus sans que nous puissions arriver à nous expliquer de quoi peuvent bien dépendre d’une part cette aisance complète et d’autre part ces nombreuses difficultés.
FABRICATION DES SKIS
Nous désirons indiquer sommairement ici la technique adoptée actuellement pour la fabrication des skis.
Le ski est un instrument de précision et il exige, pour être établi selon les règles de l’art, des matériaux assez coûteux et une fabrication des plus minutieuses.
Pendant longtemps, ceux qui se trouvaient en France furent d’importation norvégienne ou suisse et leur prix (30 francs environ) était assez élevé pour empêcher leur diffusion parmi la masse des populations rurales, en général pauvres, où il peut être utilisé.
Lorsque, vers 1900, ils furent introduits dans l’armée française, on se préoccupa d’en fabriquer d’à peu près équivalents et à moins de frais.
Plus tard enfin, dans un but de vulgarisation plus étendue, on rechercha le moyen de faire plus économiquement encore le ski dans chaque famille.
Nous exposerons d’abord les méthodes employées dans les usines spécialement outillées.