pas aussi fréquents qu’ils pourraient le croire. Les os et les nerfs sont des matériaux d’excellente qualité qui possèdent une grande force de résistance, surtout quand ils sont jeunes. Il est vrai aussi que ce n’est pas du tout une consolation de songer qu’un accident vous est survenu par hasard. Les exceptions doivent, elles aussi, être réduites au minimum.
Attache à semelle et à talon. — Comme l’intention de cet
opuscule n’est nullement de conseiller aux skieurs de nouveaux
accessoires, mais plutôt de présenter aux connaisseurs de vieilles
choses sous une forme plus nouvelle, il considérera surtout la
question « attache » au point de vue du moindre danger pour le pied.
attache à semelle et à talonOn fera alors l’étonnante
constatation que les commençants préfèrent
précisément utiliser l’attache
qui est la moins indiquée
pour eux, celle à semelle
et à talon. Elle est la plus
« aisée », ce qui devrait vouloir dire « l’attache pour les gens qui
aiment leurs aises ». Elle trompe très facilement ceux qui n’y connaissent
rien, parce qu’ils peuvent rapidement se rendre compte de son
mécanisme. Sur le ski est vissée une espèce de sandale avec une
épaisse semelle de balata[1]et un haut talon. On n’a qu’à entrer le
pied, passer une courroie sur le cou-de-pied et tout est dit. On a
ainsi trois paires de chaussures : le soulier de cuir proprement
dit, au-dessous le soulier de balata, et par-dessous encore le ski.
L’étroite intimité que le pied doit avoir avec le ski, s’il veut pouvoir le diriger, dépend à peu près uniquement de l’attache. Ce précepte ne doit pas être oublié du débutant qui fait mettre de sa propre autorité une telle attache par un marchand généralement peu expérimenté dans l’art du ski et qui vend de préférence des attaches à talon parce qu’elles sont toujours toutes prêtes et qu’elles ne lui donnent aucun ennui
pour l’ajustage. Ensuite, cette attache, la plus rigide de toutes,
- ↑ Balata : bande épaisse en poil de chameau.