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MOTEUR HUMAIN

pied se pose et se fixe. Le poids du corps est alors réparti sur une surface assez grande mais discontinue. La neige peut arriver à le supporter après s’être quelque peu tassée.

On enfonce donc, la marche s’effectue les jambes écartées et avec de si sérieux efforts que, dans une excursion en raquettes sur de la neige molle, l’homme de tête doit être relayé presque tous les cent mètres. De plus, on avance très lentement et, par un temps de bourrasque, il devient à peu près impossible de continuer sa route.


RAQUETTES CANADIENNES.
(Cliché Neurdein frères)



La neige pénètre dans les yeux, on ne peut distinguer aucun point de repère au milieu des tourbillons blancs et même on devient incapable de se rendre compte, à la vue, du sens de la pente sur laquelle on se trouve. En ski, du moins, on possède toujours, en pareil cas, un guide précieux : la pesanteur, qui vous entraîne en une glissade légère, continue et sans aucun effort dans le sens de la pente.

On voit déjà les avantages importants du ski sur la raquette : rapidité, économie des forces, sécurité plus grande.

Il nous est arrivé un jour de rencontrer en montagne un chas-

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