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LE SKI

Who can, does ; who cannot, teaches ”, dit le spirituel Bernard Shaw, ce qui peut se traduire dans le langage du ski : Un bon skieur se tait et va de l’avant, un mauvais skieur donne constamment des conseils aux autres.

Tu souris quand tu vois quelqu’un dans la neige. Combien y a-t-il de temps que tu conduis tes skis à ta guise ?

Si quelqu’un te questionne pour savoir à quelle distance tu sautes, réfléchis bien avant de répondre et demande-toi si seulement tu sais sauter.

Tu es un débutant ? C’est une honte que d’en être honteux.

Si tu veux apprendre quelque chose, tais-toi et regarde.

Celui qui en est à sa première campagne de ski, et qui se reproche sur le terrain d’exercice de ne pouvoir exécuter correctement un saut déterminé, fait preuve de présomption.

« À vrai dire, on devrait d’abord apprendre le Telemark et le Christiania, afin de pouvoir s’arrêter à volonté », disait quelqu’un qui attachait des skis pour la première fois. Certes oui, mais il serait vraiment beaucoup plus utile encore que les enfants naissent en connaissant parfaitement la gymnastique.

Ne demande pas le tremplin de ton voisin, mais, en tous cas, comporte-toi avec ceux d’autrui comme avec leur logement : laisse-les au moins dans le même état que tu les as trouvés.

Quelqu’un se présente à vous sur la neige et mentionne tous ses titres. Évitez-le ! Un autre vous dit simplement son nom, mais enchevêtre en même temps l’arrière de ses skis. Méfiez-vous ! Il y a quelqu’un que vous rencontrez souvent et dont vous ne connaissez au bout de quelques jours ni le nom ni la qualité. Peut-

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