Page:Fendrich - Les Sports de la neige, 1912.djvu/133

Cette page a été validée par deux contributeurs.
RÉFLEXIONS D’UN SKIEUR PSYCHOLOGUE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

augmente la souffrance. Pour atteindre ce but, on se servira de bâtons de skis, de branches d’arbres comme attelles, ou de ce qu’on trouvera sous la main, après avoir pour ainsi dire matelassé le membre avec des gants, du linge de réserve ou quelque chose d’analogue. Avec deux paires de skis, ou même avec une seule si c’est nécessaire, des courroies ou des choses analogues, on peut improviser un traîneau de circonstance[1].


UN TRAÎNEAU DE SKIS D’APRÈS PAULKE.

La valeur du ski comme remède contre la nervosité moderne ne tient pas seulement à ce que, grâce à un exercice dans un air pur et frais et à la lumière du soleil, les particules du sang qui fixent l’oxygène et qui vivifient les globules rouges augmentent considérablement, mais surtout et avant tout, à ce que la sensation de bonheur qu’éprouve celui qui pratique ce sport est causée par un mélange de distraction et d’effort physique. Le système nerveux se fortifie de la sorte, se reconstitue presque, et on goûte plus pleinement la joie de la vie.

Ajoutons encore que, si la soif de renommée et la poursuite des records amènent des ennuis, la faute n’en est pas aux skis mais aux skieurs.


RÉFLEXIONS D’UN SKIEUR PSYCHOLOGUE


Les skis ne sont pas précisément ce qu’on appelle les planches, mais on joue passablement la comédie sur eux.

  1. Un procédé très ingénieux a été imaginé par un médecin militaire, M. le Dr Morisson. Il fait reposer sur deux skis le brancard réglementaire par l’intermédiaire de quatre cubes de bois fixés à chaque extrémité des skis et portant des logements pour les pieds du brancard.
( 121 )