inanimé subit simplement ces lois, le sauteur sur ski les utilise et les domine. Pour arriver à ce but, certaines qualités physiques et morales sont nécessaires : avant tout, le courage et le sentiment de l’équilibre, la force musculaire et la souplesse.
C’est de l’appréhension qu’il est le plus difficile de triompher dans le saut. Sur les grandes pentes qui lui sont destinées, on ne voit généralement pas, du tremplin, la partie la plus raide de la piste qui se trouve au delà, et l’imagination nous fait entrevoir un gouffre sans fond vers lequel on se précipite.
influence du tremplin sur la forme de la trajectoire.
De plus on a en tête l’idée, assez fondée d’ailleurs, que, dans une chute à une certaine hauteur, on peut se briser facilement le cou et les jambes. En réalité, les accidents sont très peu fréquents.
Si l’on considère que d’abord le saut se fait, non pas sur de la terre dure, mais sur de la neige qui, quoique fortement piétinée, est tout de même élastique, ensuite que ce n’est pas le corps qui a à résister à tout le poids de la chute, mais plutôt les longs skis sur lesquels le poids de celui-ci est largement réparti, et enfin qu’il ne s’agit pas du tout d’un saut sur un terrain horizontal, mais bien d’une arrivée permettant de continuer à glisser plus loin sur un