course est rapide. Lorsque le ski est placé suivant la ligne de plus grande pente du terrain, la largeur de la trace est, théoriquement, et abstraction faite de l’action de la courbure, celle du ski lui-même. Si on laisse l’un des skis dans la direction de la pente descendante et si l’autre est amené dans la position appelée position en chasse-neige, la surface de contact de ce dernier, maintenu à plat, est beaucoup plus large et la descente devient, par suite, plus lente. Au lieu de glisser sur la neige, le ski, maintenu à plat et présenté en largeur, brosse en quelque sorte la neige. On avance en employant la marche à large trace.
Habituellement, on entend cependant par « marche à large trace » la course les jambes écartées, les skis parallèles formant deux traces étroites mais assez éloignées, au lieu d’être collées l’une à l’autre. Nous n’avons pas l’intention de modifier une expression qui, dans le langage habituel des skieurs, a acquis une signification déterminée, mais simplement d’expliquer ce dont il s’agit ici.
La trace devient encore plus large quand on élargit la surface de contact du second ski, maintenu toujours à plat. Le skieur forme ainsi les côtés d’un angle dont la bissectrice indique exactement la ligne de plus grande pente de la descente. La marche devient encore plus lente.
Le freinage sera renforcé et la descente encore ralentie par la marche sur l’arête, d’abord de l’un des skis, tandis que l’autre est toujours placé en largeur mais maintenu à plat. C’est là que commence la véritable marche en chasse-neige, c’est-à-dire l’appui contre la neige pendant la course. Le ski déversé « brosse » ainsi, non seulement en laissant derrière lui sur la neige une trace large et superficielle, mais en arrachant un grand et profond sillon et en formant, avec son extrémité arrière, un petit remblai. On obtient le freinage le plus énergique en plaçant les deux skis à la fois dans cette position. Deux petits remblais bordent alors à droite et à gauche la trace. On obtient là l’effet exact du chasse-neige, d’où l’origine de l’expression aujourd’hui consacrée.
L’expression de marche freinée, due à Zdarsky s’applique plus exactement au demi-chasse-neige, c’est-à-dire à la descente dans