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AU SOLEIL.

ITALIE.


Ami de la pâle indigence,
Sourire éternel au malheur ;
D’une intarissable indulgence
Aimante et visible chaleur :
Ta flamme, d’orage trempée,
Ne s’éteint jamais sans espoir ;
Toi, tu ne m’as jamais trompée
Lorsque tu m’as dit : Au revoir !

Tu nourris le jeune platane
Sous ma fenêtre sans rideau,
Et de sa tête diaphane
À mes pleurs tu fais un bandeau :
Par toute la grande Italie,
Où je passe le front baissé,
De toi seul, lorsque tout m’oublie,
Notre abandon est embrassé !