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Toi des mortels l’incorruptible juge,
Qui seul connais mes tourments, mes combats,
Du malheureux cher et dernier refuge,
Dieu de bonté, ne m’abandonne pas !

Prends en pitié mon trouble déplorable ;
Dieu, soutiens-moi contre l’adversité ;
Ne permets pas qu’un désespoir coupable
M’ôte le jour et ton éternité !

O doux effet d’une ardente prière !
J’ai recouvré le calme et la raison ;
Un sommeil pur vient dorer ma paupière ;
Dieu ! je m’endors en bénissant ton nom.