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MME DESHOULIÈRES.

STANCES

SUR LA FRAGILITÉ DE LA BEAUTÉ.


Iris, ne croyez plus à vos vaines pensées ;
Quittez ces erreurs insensées,
Qui font de vos appas l’objet de votre amour :
Ce beau corps qui vous rend si charmante et si fière,
Sera dans peu de jours un amas de poussière,
Bien qu’il soit le Dieu de la Cour.

Quelque art ingénieux que la sage Nature,
Ait mis à former la peinture,
Dont on voit éclater les différentes fleurs ;
Les plus rares beautés de l’Empire de Flore,
N’ont jamais pu montrer, à leur seconde aurore,
L’éclat de leurs vives couleurs.