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Si en quelque séjour,
Soit en bois ou en prés,
Soit à l’aube du jour,
Ou soit sur la vesprée,
Sans cesse mon cœur sent
Le regret d’un absent.

Si je suis en repos
Sommeillant sur ma couche,
J’oy qu’il me tient propos,
Je le sens qui me touche.
En labeur, en recoy
Toujours est près de moi.

Mets, chanson, ici fin
A si triste complainte
Dont sera le refrain :
Amour vraye et sans feinte.