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SUE LA MORT DE FRANÇOIS II.


En mon triste et doux chant
D’un ton fort lamentable
Je jette un œil touchant
De perte irréparable,
Et en soupirs cuisants
Je passe mes beaux ans.

Fut-il un tel malheur
De dure destinée,
Ni si triste douleur
De dame infortunée
Qui mon cœur et mon œil
Vois en bière et cercueil ?

Qui en mon doux printems
Et fleur de ma jeunesse,
Toutes les peines sens
D’une extrême tristesse ;
Et en rien n’ai plaisir
Qu’en regret et désir.