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Lorsqu’en hiver, au temps des longues veilles,
Du Dieu sauveur je contais les merveilles
Au coin du feu,
Tu me disais : „Encor, encor, ma mère,
J’écouterais pendant la nuit entière
Parler de Dieu !“

Ta mère, hélas ! n’a plus rien à t’apprendre !
Tu sais de Dieu ce que ne peut entendre
Un cœur mortel ;
Ô mon enfant ! c’est à toi de m’instruire ;
Beau séraphin, c’est à toi de conduire
Ta mère au ciel !

Par tes récits enchante mes oreilles,
Raconte-moi les heureuses merveilles
De ton séjour ;
J’écouterais du soir jusqu’à l’aurore ;
Parlons de Dieu, mon fils, encore, encore :
C’est à ton tour.

Oh ! parle-moi d’immortelle espérance !
J’ai tant souffert durant ta longue absence !
J’ai tant pleuré