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Près de ces arbres morts, morts comme ma jeunesse,
Morts comme tant d’objets que pleure ma tendresse,
Je m’assis quelque temps ; puis, me levant soudain,
Je courus à grands pas à travers le jardin ;
Je cueillis tristement une mauve sauvage,
Seule fleur qui du sol consolât le veuvage ;
Un fruit du coudrier que ma mère a planté ;
Et ce fut de ces lieux tout ce que j’emportai.