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L’ORAGE.


 
„Oh ! dites-moi pourquoi, ma mère,
Je souffre depuis ce matin ?
Pourquoi je ne suis plus légère ?
Pourquoi j’ai dormi dans mon bain ?

„Pourquoi mon aiguille résiste
Sous mes doigts faibles et brûlans ?
Et pourquoi je me sens si triste,
Pourquoi mes pas sont si tremblans ?

— C’est l’orage, ma pauvre fille,
Qui t’inspire ce vague effroi.
Qui roule en tes doigts ton aiguille,
Qui te rend triste auprès de moi.