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ZUI n· ~ périt. Une comète qui parut alors le confirma dans la persuasion qu’il serait tué. Il s’en plaignit d’une manière lan-ientable, et publia que la comète annonçait sa mort et de grands malheurs sur Zurich • .Malg1·é les plaintes de Zuingle, la guerre fut résolue, et il fut obligé d’accompagner une armée de vingt mille hommes. Les catholic1ues remportèrent une _pleine victoire. La plus grande partie de l’armée des zuingliens périt les armes à la main , et l’autre fut mise en fuite. Zuingle fut du nombre des morts : ce fut le 11 octobre 1531 ; il avait environ 47 ans. Les catholiques brûlèrent son corps. Indépendamment de ses erreurs, les troubles qu’il causa dans sa patrie ne peuvent que rendre son nom odieux. « Les mains qui déchiraient le ca- " tholicisme,dit le comte d’Albon,ébran- • laient en même temps l’Etat ; et, mal- • gré les traités de paix, le ~erme des .. divisions n’est pas étouffe, .L union des « treize cantons n’est plus ce qu’elle a .. été autrefois ; ils ne tiennent plus les • uns aux autres que par les liens de la • poli1i1111P. » Zningle n’était ni savant, ni gr ;1ud théologien , ni vrai philosophe, ni bon littérateur : il exposait avec assez d’ordre ses pensées ; mais il pensait peu protondement, si l’on en juge par ses ouvrages recueillis à Zurich, t581, en un -volume in-folio. Zuingle adressa , quel- 4ue temps avant sa mort, une Confesaion de foi à François J•r, dans laquelle il plaçait entre les élus Hercule , Thésée , etc. , re qui prouve le désordre qui régnait ,lans la t~te du prétendu réformateur. De l’hérésie an paganisme, et mt’ !me à l’athéisme., le pasRage n’est ni lent ni difficile. (Voyez SERVBT, LENTU-LOS , etc. ) Un auteur connu a fait de Zuingle le ,,ortrait suivant : • Jeune " étourdi, pas~é tout à coup du métier • des armes à l’état ecclésiastique, où il • ne tarda point à s’ennuyer du célibat, • il n’eut point de meilleur motif que • cette instabilité libertine , pour lever • l’étendard ile l’impiété sacramentaire, " el point d’autre droit à l’.. nseignemenl • qu une 11résomption fondée sur le don • d’élOllUPnce ou de verbiage. dont il • avait été abondamment poul’vu par la • nature. lg11orant si bqurhé, qu’il unis- • sait le lnlhérani~me avec le pélagia- • nisme ; restaurateur si extrava~ant de • la pureté de l’Evan~ile, qu’il plaçait • dans le ciel, à tlilé ile Jésus-Christ, • Numa, père de l’irlol :ltrie romaine, • Scipion, diseiple d’Epicure, Caton st1i- • cide, aveci une foule de pareils adora- • leurs el imi&ateurs de 1,mra vicieuseai • divinités. •. ZUM ZUMALACARRÉGUY (Thomas), général en chef de l’armée carliste en Esr 1agne , naquit en 17 89 à Ormaistegui , petit village dn Guipuzcoa. A l’époque de l’invasion francaise, il faisait son droit à Pampeluné ; mais bientôt il se rallia aux Espagnols qui soutenaient une lutte si sublime contre l’agr ;ission de l’étranger. Quelque temps après , il se 1 trouva sous les ord1·es de llina , à qui il devait plus tard tenir lête avec tant de succès. En 1822, il servait dans un 1·égi ment de Pampelune ; mais dès que l’armée de la Foi eut al’boré ses drapeaus sous Quésada, il s’empressa de la rejoindre et y obtint le g1·alle de chef de bataillon et de lieutenant-colonel. Après la guerre lie t 823 , il passa dans le régiment des Onlres militaires. Lors des événements de la G1·anja , Quésa.la lui-même le congédia avec son régiment, le fa• de ligne. Commandant dans la gar1le royale lorsque Ferdinand VII mourut • il renonca à son grade et se prononca pour don Carlos. S’étant rendu dans fe Guipuzcoa, il y réunit quelques paysans mal armés avec lesquels il osa commencer la htlle contre les troupes de la régente Marie-Christine. Il fit d’abord une guerre de ruses el de surp1·ises , battit en diverses rencontres les troupes de la reine, s’empan successivement d’armes, de pièces d’a1·tillerie , de munitions de toutes sortes, et finit par organiser un corps d’armée redoutable. Nommé général en chef par don Carlos qui était vem1 le rejoindre en Espa~ne, il remporta plusieurs avantages signalés sur les principaux généraux de la reine, sur Mina , Rodil , Valdez, Saanfield. Ses succès furent tels qu’il parvint à occuper tout le pays, à l’exception de Pampelune , de Vittoria, de Saint-Sébastien, de Bilbao. Zumalacarréguy résolut alors de s’emparer de ces places fortes, et alla mettre le siége devant Bilbao, capitale Je la Biscaye. Il en avait commencé l’attaq_ue depuis trois jonrs, lorsqu’il fut altemt d’un coup de feu llont il mourut peu après, le 25 juin 1835. Privés de leur grntlral , les carlistes poussèrent le siége avec mollesse et furent bientôt obligés de le lever. Zumalacarré~uy était-un officier habile el brave ; il joignait les qualités privées aux talents mililail·es, et s’était acquis l’aft’eclion de. ses soldats, lJlli avaient colllmne de le désigner sous le nom de !"oncle Thomas. Sa mort a été une gr :m,le perte pou1· son parti, qui n’a pu le remplacer et a fini par succomber. ZU :IBO (Gaston-Jean), sculpteur, né à Syracuse en 1656 , demeura longtemps à Rome, et passa rie là à Fl01·en~I’ Digitized b)’