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1/6 ZUI ZOZ111E, célèbre chimiste du 3• siècle de notre ère , né à Panorolis en Egypte : il a laibsé un assez gram nombre de manuscrits grecs ; nous cilt>rons particulièrement ceux ,ur te, rompo,itio,u d11 eau :r ; "" la vertu de, iillsrprtlatiom ; ,ur l’art 1ac1·é et divin ; ceux enfin ,vr lu i111trument1 et le, (ourneau :r. Zozime jouit , durant sa vie, d’une réputation d’autant plus l’lrancle que, tle son temps, la chimie n était connue ou cultivée que par un tl’ès-petit nombre d’adeptes. ZRINI , ou SEBINI (Nicolas, comte de), d’une famille hongroise , féconde en guerriers, s’est rendu célèbre par la belle défense de Sigeth , assiégée par l’armée de Soliman JI. Après une longue résistance, se voyant dépourvu de munitions de bouche, il fit une sortie avec sa garnison, qui ne consistait plus qu’en 217 hommes, et combattit courageusement jusqu’à ce qu’il restât sur la place avec les siens, le 7 septembre 1566 , trois jours après la mort de Soliman, qui mourut dans son camp sans avoir la satisfaction de voir sa conquête. ZlXCHERI (André), jésuite italien, profoml théologien, mom·ut vers 1740, laissant un grand nombre d’ouvrages fort estimés ; nous citerons : Decisiones palavinœ de venerabili eucharialiœ ,acramento, Padoue, 1709, in-4 ; De 1acramenlo pœnilentiœ, ibid. : De obligatione palrum-familids, ibid. C’est aux conseils du Père Zuccheri et à sa direction, qu’est dll le grand ouvrage de la Storia Bragio 11e d’ogni poesia du jésuite Quadrio, •.1 · i a fait tant d’honneur à l’Italie et à la littérature italienne. ZUINGLE ( Ulric), né à Wildehausen en Suisse, dans la comté cleTokenbourg, le 1••de janvier 1484, apprit les langues à Berne, et continua ses études à Rome, à Vienne et à Bâle. Après avoir fait son cours de théologie , il fut curé à Glaris en 1506 , et ensuite dans un gros bourg nommé Einsiedeln, auh·ement Notre-Dame-des-Ermites. C’était un lieu de dévotion fameux, où les pèlerin~ venaient en foule , se confessaient, et semblaient i•enforcer leurs sentiments de 1·eligion. Zuingle crut voir des abus là où un philosophe moderne n’a TU que des objets d’édification et de consolation. Tandis qu’il 11’occupait de cet objet, Léon X faisait publier en Allemagne des indulgences par les dominicains, et en Suisse par un ciordelier milanais. Zuingle , fâché que ce moine lur el’lt été préféré, attaqua non seulement les indulgences , mais l’autorité du Pape, le sacrement de pénitence, le mérite de la foi , le péché ZUI originel , l’eft’et des bonnes œoffell, l’invocation des saints , le sacrifice de la messe, leR lois ecclésiastiques ,les Tœux, le célibat des prêtres et l’abstinence des Tiandes. Zuingle s’éleva contre ces pratiques avec tonte l’impétuosité de son naturel. Bien convaincu que l’Eglise n’adopterait pas ses opinions , il s’adressa aux magistrats de Zurich, dont plusleon anient au gol1t pour les nouvelles erreurs. Il se tint en conséquence une assemblée en 1523. On alla aux voix , la pluralite fut pour l’héré~iarque. Peu de temps après, on brisa les images , on renversa les autels, on abolit la messe et toutes ll’I cérémonies de l’Eglise romaine. Zuingle épousa une riche veu,-e ; car le mariage, suivant la remarque d’Erasme , est le dénouement de toutes ces farces de réformation. Il était fort occupé de la difficulté de concilier le sentiment de Carlostad sur l’Eucharistie avec les paroles de Jésus-Christ qui dit expressément : Ceci est mon corps. li eut un songe, dans lequel il croyait disputer avec le secrétaire de Zurich, qui le P.ressait vivement sur les paroles ,le l’institution. Il vit parattre tout à coup un fantôme blanc on noir, qui lui dit ces mots : « Lâche, que « ne réponds-tu ce qui est écrit dans « !’Exode : l’Agneau 111t la P4qve, pour « dire qu’il en est le signe ? • Cette réponse du fantôme fut un triomphe ; Zuingle n’eut plus de difficultés sur l’Eucharistie. C’est ainsi que les sectaires, après aroir rejeté la doctrine de l’Eglise catholique , se règlent sur des rêves, sur des visions fanatiques, ou même, comme Luther, sur des conférences avec le diable. Pour s’opposer au désordre naissant, les évêques de Bâle, de Constance et de Lausanne sollicitèrent une assemblée de la nation à Bade ; Jean <Ecolampade s’y trouva pour Zuingle , qui refusa de s’y rendre , et la doctrine de cet hérésiarque y fut condamnée. Malgré cette condamnation, il ne laissa pas de faire des prosélytes. Cependant plusieurs cantons restèrent constamment attachés à l’ancienne religion, ce qui mit les sectaires en fureur. Les cantons de Zurich , où il était curé, depuis 1518, de Schaftbouse, de Berne et de Bâle, défendirent de transporter des vivres dans les cantons catholiques ; ils se liguèrent, et firent plusieurs insultes à leurs voigins, pour ies obliger à suivre leur parti. On arma de part et d’autre. Zuingle fit tous seselforts pour éteindre le feu <P,I’il avait allumé ; il n’était pas brave, et il fallait qu’en qualité de premier pasteur de Zurich , il alHlt à l’Bl’mée. Il sentait IJU’il ne pou,ait s’en dispenser, et il ne doutoit pnsqu’il