Page:Feller - Dictionnaire historique - 1867 - T08-SER-ZYR.djvu/490

Cette page n’a pas encore été corrigée
ZOS ZOS 475

de Gaure ou de Guebre que portent les soi-disant disciples de Zoroastre, est odieux en Perse ; il signifie en arabe infidèle, et on le donne à ceux de cette secte comme un nom de nation. Ils ont à Ispahan un faubourg appelé Gaurabard, ou la Ville des Gaures, et ils y sont employés aux plus basses et aux plus viles occupations. Les Gaures sont ignorans, pauvres, simples, patiens, superstitieux, d’une morale rigide, d’un procédé franc & sincère, et très zélés pour leurs rites. Ils croient la résurrection des morts, le jugement dernier et n’adorent qu’un seul Dieu ; ce qui pourrait faire croire que ce ne sont que des juifs ou des chrétiens dégénérés, dont la croyance est altérée par le mélange des opinions et les rites des anciens Perses. Quoiqu’ils pratiquent leur culte en présence du feu, en se tournant vers le soleil, ils protestent n’adorer ni l’un ni l’autre. Le feu et le soleil étant les symboles les plus frappans de la Divinité, ils lui rendent hommage en se tournant vers eux. On a sous le nom de Zoroastre des Oracles magiques ; Louis Tiletanus les publia à Paris en 1563, avec les Commentaires de Piéthon Gemistus. Ils ont été imprimés plusieurs fois depuis.

ZOROBABEL, fils de Salathiel, était de la famille des rois de Juda ; il gagna l’estime de Cyrus qui lui remit les vases sacrés du temple. Ce vertueux Israélite les renvoya à J-érusalem, et fut le chef dès Juifs qui retournèrent en leur pays. Quand ils furent arrivés, Zorobabel commença à jeter les fondements du temple, l’an 535 avant J. — C. ; mais les Samaritains firent tant par leurs intrigues 8UfrèS rulS ministres de la cour de Perse, qu ils, Jn. rent à bout d’interrompre l’ouvrage. Le zèlè des Juifs s’étant ralenti, ils furent punis de leur indifférence par plusieurs fléaux dont Dieu les frappa. La seconde aanée du règne de Darius, fils d’Hystaspes, il leur envoya les prophètes Aggée et Zacharie, pour leur reprocher le mépris qu’ili faisaient de son culte, et leur négligence à bâtir son temple. Zorobabel et tout le J>euple reprirent avec une ardeur admiratite ce travail, interi-ompu depuis U ans. Zorobabel présidait à l’ouvrage, qui fut achevé l’an 616 a.vaut J•. c. La dédicace s’en fil solennellement la même année. ZOSIME, comte et avocat du fisc sous l’empereur Théodose-le-Jeune, vers l’an 410, cemposa une Hilloir, d, ump, r, ur, , en 6 livres, depuis Auguste jusqu’au 5• siècle, di, nt il ne nous reste que les cinq premier11 llnes et le commencement du t,’, La plus belle édition est cJlle d’0 : 1zos .ff â fotd, um, , hl-8. Cellarius en donna une bonne en 1696, en grec et en Jalin, in-8 ; et le pré1ident Cousin l’a tra, lulte en francais. Zoeime, zélé palen, peint avec deâ couleurs fort noires l’empereur Constantin. Il ne laisse échapper aur.une occasion de se déchatner contre les chré• tiens.. ZOSIME (saint), grec de naissance, monta 11ur la chaire de saint Pierre après Innocent Jn, le 9 mars 417. Célest1us, disciple de Pélage, lui en imposa d’abord ; mais dans la suite ce Pape ayant été détrompé par les évêques d Afrique, il confirma le jugement rendu par son prédéce 11eur contre cet hérétique et contre Pélage son mattre. li obtint de l’empereur un rescrit poor chasser les pélagiens de Rome. Zosime décida le differend qui était entre les églises d’Arles et de Vienne, touchant le droit de métropole sm· les provinces viennoise et narbonnaise, et se déclara en taveur de Patrocle, éyêque d’Arles. Il eut quelques contestations avec les évêques (l’Afrique a11 sujet d’Apiarius, dont il avait reçu l’aJ)pel, non que ces prélats contestassent le droit d’apμel au Saint-Siége, mais parce qu’ils récfamaient Jes l’èglemeuts pour leur province faits pour μrévenir l’abus que faisaient les cfercs et les simples préti·es, en interjetant ces appels trop légèrement et dans des causes très-bien jugées. C’est vainementque des écrivains superficiels ou ennemis du Saint-Siége ont cité ces règlements contre le droit d’appel en lui-même. • Un pouvoir aussi " ancien dans l’Eglise, quant à son ea• sence, dit un théologien célèbre, quoi•’lu’il n’ait pas toujours eu la méme ac• tnité, ou la même étendue dans son • exercice, quoique ceux dans les mains « desquel1 il existait n’en aient pas tou• jours fait le même usage, ne peut êlre • appelé un pouvoir d’usurpation, lorSIJ.U8 • les circonstances, les besoins de l’Eglise • et sa discipline exigent que l’exercice • de ce même pouvoir devienne plus fré.. quent et plus habituel. • Du reate, les règlements que réclamaient les évêques d’Afrique ne regardaient, comme nous venons de dire, que les clercs et les prêtres ; car les évêques appelaient librement àRome, comme ledit formellement saint Aur. ! stin, &i bien instruit des usages de I Eglise d’Afrique ( Lettre 43). ( Voyez APUBIDS’A’IBANASB • INNO-CENT In,) Ce Pontife, également sava, nt et zélé, mourut le 26 décembre 418, On a de lui 16 EpUru, écriles avec chaleur et avec force. Elles se troufent dans le recueil de11 Epillola, rowu1or11m ponlifl· cum, de dom Constant, in-folio.