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solidité de ses constructions. Il mourut en ï5~6. On voit à.Romé un modèle en bois qu’il avait fait pour l’église de Saint-Pierre, qu’on dit avoir coûte /}.i8~. écus romains. Mais Michet-Ange, qui eut après lui’la surintendance de’cet édifice, ne jugea pas à propos de t’exécuter. SANGUtN (Antoine), dit le Cardinal de ~euf~OM, parce qu’il était seigneur de ce lieu’dont ! t— fit commencer te château, fut’évêque d’Orléans et archevêque de Toulouse grand-aumonier de France ( c’est le premier qui ait porté ce titre), et enfin fut décoré de la pourpre romaine. Il jouit d’une grande faveur sous le règne de François P’, qui lui donna le gouvernement de Paris. SANCUtN(Ctaude), natif de Péronne de la famille, du précédent, fut ma ! tre-d’nôtet du roi et du duc d’Orléans. H consacra son talent, pour la versification française, àta religion et fit paraître des ZyeM<~M’c~ — Me~ ~r<Mç< ! M Paris 1660, in-Tout le Psautier est traduit et assez mal. U mourut à la (Induit" siècle. SANLËCQUE (Louis de), fils de Jacques de Sanlecque, très-habile dans fart de graver des poinçons et petit-fils de Jacques de’~antecque qui s’est distingué dans la même profession, naquit à Paris l’an i65o ; entra fort jeune dans la congréga-~ tion des chanoines de Sainte-Geneviève, et devint professeur d’humanités dans leur cottégé de Nanterre, près de Paris, tt s’attacha ensuite au duc de Nëvers, qui le nomma a’t’évêché. de Bethtéem mais le roi, sollicité par des peMonnes pieuses, choquées de ses Poésies, et surtout de sa Satire contre les Directewt, s’opposa à t’en rcgistrement de ses bulles, et t’empêcha de jouir de sa.nouvelle dignité. Sanlecque se rptira dans son prieuré de Garna !, prè5 de Dreux, et mourut en t7i~, à 56 ans. La meitteure édition de ce qu’on a pu recueillir de ses Poésies, est celle de Lyon sous le nom supposé deHartem, en 1~26, In 12. Elle contient deux Épîtres are Roi, 5 Satires 3 autres Ep~re~, un foëwe sur les mauvais gestes des Prëdicateurs ; plusieurs Z~tgraHtme 6’des ~ace~ etdes ~a~r/g’aM~ et un fcëme latin sur la mort dit P. Lallemant, c/ ! af:OtMe-r~H//er de tSaMte-Genei/tefe. Les vers du, P. Saiilecque offrent quelques saitnes, mais ils sont négngés; il y a peu d’Imagination, et le style— nuit souvent aux pensées.’On trouve la plupart de ses Poésies à la fin des CÏ ? wr<Mde Roiteau, Paris, t~65,

n-8.

SANNAZAR (Jacques), Actius Sincerus Sannazarus ; poëte latin et italien, né à Naples. en 1458, tirait son origine de Saint-Nazaire, dans le territoire de Lamosso, entre le Pô et le Tésin. Les grâces de son esprit et de son caractère plurent à Frédéric, roi de Naples, qui lui donna plusieurs marques de son estime. Ce prince, désespérant de remonter sur le trône, passa en France, où Sannazar l’accompagna et demeura avec lui jusqu’à sa mort, arrivée en 1504. De retour en Italie, il partagea son temps entre la volupté et la poésie. Son caractère le portait tellement à la galanterie, que, même dans sa vieillesse, il se produisait sous les habits et avec les airs et le ton d’un jeune courtisan. Il conçut tant de chagrin de ce que Philibert de Nassau, prince d’Orange, général de l’armée de l’empereur, avait ruiné sa maison de campagne, qu’il en contracta une maladie dont il mourut en 1530, à 72 ans. Il fut