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de la corruption et l'écueil de la sagesse; mais peut-être eut-il, comme tant d'autres, changé d'opinion, si on l'y avait invité et accueilli. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il n'était pas indifférent sur ce qui s'y passait. Il publia un livre contre Héliogabale, dans lequel il se déchaînait vivement contre la conduite insensée de ce prince, sans le nommer. Elien florissait vers l'an 222 de J.-C. Il était, selon Suidas, grand-prêtre d'une divinité dont nous ignorons le nom. Il mourut âgé de 60 ans, sans avoir été marié. On a publié à Paris, en 1772, in-8, une bonne Traduction française de ses Histoires diverses, avec des notes utiles, par M. Dacier. On lui a attribué un Traité sur la Tactique des Grecs, publié à Amsterdam, 1750, in-8; mais cet ouvrage, qui est effectivement ancien, paraît appartenir à un autre Elien.

ËLIËZER, originaire de la ville de Damas, était serviteur d’Abraham. Ce patriarche le prit tellement en affection, qu’il lui donna l’intendance de toute sa maison il le destinait même à être son héritier, avant la naissance d’Isaac. Cefut lui qu’Abraham envoya en’ Mésopotamie chercher une femme pour son fils. ËLIËZER rabbin, que les juifs croient être ancien, et font remonter jusqu’au temps de J.-C. mais qui, selon le P. Morin~,n’est que du septième Ou huitième siècle. On a de lui un livre intitulé Les Cha- /<re~, ou Histoire sacrée, que Vorstius a traduit en latin, avec des notes, 1644, !n- It est fameux parmi les Hébraïsans. Cependant ses < ?~a/es sont remplis de fables grossières il est dit, par exemple, au chap. 6, que le soleil et la lune ont été créés dans la même forme et t&même splendeur mai,sque s’étant querettés sur leur excellence, le soleil l’emporta, en devint plus grand. et plus brillant, etc. ËLIËZER, fils de Bariza, aga des janissaires, se battit en duel contre Bitezès, hongrois, dans le temps qu’Amurat empereur des Turcs, marchait contre Jean Huniade en 1~8. lis sortirent tous deux du combat, sans se faire aucun mal, et chacun se retira vers les siens. Eliézer voulant faire connaître à l’empereur ce qui l’avait excité à sombattre si vaillamment, lui apporta l’exemple d’un lièvre contre lequel il avait autrefois tiré jusqu’à ~o flèches sans t’épouvanter, et qui ne s’était enfui qu’au dernier coup. Il ajouta que de là il avait conclu qu’il y avait une destinée qui présidait à la vie ; et que, fortiué par cette pensée, il n’avait point fait difficulté de s’exposer au combat contre un ennemi qui le surpassait en âge et en force. ELINAND 0« HELINAND, moine cistercien, de l’abbaye de Froidmont, sous te règne de Philippe-Auguste est auteur d’une plate C/i/’on/< ?Me en ~8 livres. Il n’est pas vrai qu’il ne nous en reste que quatre. Cette C’A/’OH/~Meest eu entier à l’abbaye de Froidmont. Ainsi, l’auteur du Dictionnaire critique, en 6 vol., s’est trompé. H aurait dû dire qu’on n’en a imprimé que quatre, qui renferment les événemens principaux, depuis l’an <)3~.jusqu’en taoo. Outre cette maussade compilation on a de lui de mauvais ~e/y ?’a/ :caM, et de plus mauvais Sermons. tt était de Pron-Ie Roi, en Beauvoisis. H mourut vers l’an 122~. ËHO&ABALË. Voyez HÉMO-GABALE. EHOT (Jean), ministre de Boston dans la NouveHe-Angteterre, a fait paraître une Bible en ~ngt~e