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poëte·, puisqu’il lui donne, ·d : ins son Ba11quet, une place distinguée ; où il le fait parler suivant son caractère. On rapporte que le mème Platon’ envoya ·à Denys-le-tyran un exemplaire de cet auteur, en l’exhortant à le lire avec attention, s’il"vouhit connaître à fond l’état de la république d’Athènes. Les philosophes se sont déchaînés contre lui ; et h raison de cet acharnement, c’est qu’ils.prétendent qi.1e sa comédie des N uécs, a causé la mort de leur · patron Socrate ; mais Voltaire est de tous celui qùi-l’a le moins épargné, car il a été jusqu’à dire que ce —p.oëte comique, qui n’est ni comique ni poë_te, n’aurait pas été admis parmi nous h donner ses farces à la foire Saint-Laurent. Il était tout simple qu’une telle assertion excit ~t la colère des savans ; aussi lL .Brunck,.ui1 des plus l1abiles critique ~ d _e — —nos jom ; s pour la littërature · grecque, n’a-t —iJ —pu se dispenser de témoigner son indignation. Il prétend que ·jamais. Voltaire n’anit lu· Aristopha, ie en grec ; qu’Aristophane. ne voulait.pas plus la mort 4c ~oc:rate. que c~lle d’Alcibiade, de Cléon, de Périclès, de _Phryné, d’b~ripide, et autres qu’il a joués, sans influer sur la mort des uns ni; de : s. : iutres. Le repro, che Je plus fon_dé qu’on pui~se.lui faire, , ce sont, le, s obscénités grossières, les plates et ordurières bouffonne-’ ries dont il : a parsemé ses pièces. Juli ~n l’apo~tat, écrivant à un de ses pontifes, et l ! }i iqdiquant les moyens de rapprocher les mœurs-des païens de celles des éhrétiens, ne manque pas de _lui suggérer Ja çléfense de lire les 0~1Yrages d’Aristophane.. Lu~. dolphe K~1stei : a__ donné : mie éditi9n

! fiagn, i ! i_que —. des comédies d’Aristo·pha.

ne, el grec et en latin, avec _de i, _avantes 1~ot !  ! _s _ —, _ ~ ]itçrdam, ~ 7 ~o, ARt in-fol. Védition de Kuster a été réimprimée à Leyde en 1760, en 2 yoJ. in-4, par les soins de Burmana, curn noiis f7 ariorum ; mais celte réimpression, quoique bien exécutée, n’a rien diminué du mérite de. l’édition originale. Les comédies. d’Aristopl1ane sont : le Plut11s, les, Oiseaux, toutes deux contre les dieux et les déesses ; les Nuées coμ—. tre Socrate, oida vanité et le genre de fanatisrrie propre à ce philosophe. ne sont— pas ·n1al joués ; les Grenoitillcs, les Chevaliers, les.Acar— : niens, les Guêpes, la faix, le~ Ha-, rangueuses, les Femmes au sénai. et Lysistrate. Nous avons une traduction française du Plittus et des Nuées, par madame Dacier, et des Oiseaux, par Boivin le— cadet.. lI. ·. Poinsinet de Sivry a donné le thédtre d’A, —istophane traduit enfran-, çais, partie _en vers, partie en prose, Paris, 178, {., v. in-4.etin-8. Aristophane florissait l’an 389 avant. J.— C. .. . ARISTOPHANE., de Byzance, disê : iple d’Eratosthène, et célèbre grammairien, , mé : rita _la place de. surintendant de la bibliothèc1ue d’A· lexandrie, que le roi Ptolémée—. Evergète lui donna. li mournt dans nn âge fort ayancé, vers l’an 220 avant J. C.

ARISTOTE, surnommé le Prince des Philosophes, naquit à Stagyre, ville de Macédoine, l’an 384 avant J.-C. Son père Nicomachus était médecin, et descendait, dit-on, d’Esculape. Aristote l’ayant perdu fort jeune, dissipa son bien, se livra à la débauche, prit le parti des armes et les quitta ensuite pour la philosophie. L’oracle de Delphes lui ordonna, à Athènes ; il s’y rendit, entra dans l’école de Platon, et en fut, l’âme et la gloire. On dit qu’il fut obligé, pour vivre,