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/’.RI cêdémone, est connu dâns Plutarque par ses reparties. Quelqu’un lui ayant dit que le devoir d’un roi était de· faire du bien à ses amis, et dtt ·ri1al à ses eunemis, il répondit l• de conserver ses anciens amis , » et -de savoir s’en faire de nou- »·veaux de ses plus grands,ennemis.n Ayant- appris que l’on avait fait nn éloge funèbre des Athéniens, qui avaient été tués en combattant contre les Lacédémoniens, il· dit : << S’ils 1rhonorent tant les vaincus , quels ))’honneurs méritent donc lès vain- _nqueurs ? » Il régnait vers l’an 54,o avant J.. c . JI eut pour fils Démarate, qtii lui succéda. · AH.ISTON, de l’tle de Chio, surnoil ! _mé Sirène, et disciple de Zénon, disait qu’un sage-ressemble à un bon comédien , qui fait également hien lé rôle d’un roi et celui d’un valet. I~e ’souverain bien, selon lui,- était dans l’indifférence pour tout ce qni est entre le vice et la vertu. Il compar : }it ingénieuseme.nt les argumens des logicièns aux toiles d’araignée, fort inutiles, quoique faites avec beaucoup d’art. li rejetait la logique, parce ·que, disait-il, elle ne mène à rien ; et la physique, parce qu’elle est an-dessus des forces de notre esp,rit, Quoiqu’il n’eût pas absolunient rejeté la morale , il’ la rédi.tisait à peu de chose. Aussi finit-il pat· la volupté , après avoir comri 1encé par la philosophie : sort_ commun à tous ceux qui ne sont. p.hi !osophes que par ostentation et pour le vain plaisir de débiter des maximes sonores. Il llorissait yers Fân 236 avant J. -C . On dit qu’il était fort chauve , et qu’ayant été fr~ppé à. la tête d’uh coup de soleil , èet accident fut cause de sa mort. 1 ARISTON ;(fitus), jurisconsulte ,omain ,- sùùs .J’empire· tle ’Triijaù, ARI cherèhait la récompense de la vértu dans la ver.lu même. Ce qui est une éspèce d’absurdité, car la vertu doit avoir un principe et. un motif différent d’elle-même. Ayant été attaqué d’une longne maladie , . il . pria ses . amis de demander aux médecins s’il pquvait en échapper, en leur déclarant que s’il n’y avait pas d’espérance , il se donnerait la morf ; maisque si son mal n’était point incti7. rable , il se résoudrait à souffrir et à Yivre pour sa femme , sa fille et ses amis. Pline-le-Jeune eu : fàit un bel éloge ; mais n’dlt-il eu que la faibl _esse du suicide, il est cl,iir qu’il en faut ·beaucouJ1 rabattre. 1 ARISTONlC , fils d’Eun1èoes et d’une conc ;ubiue d’Ephès~, irrité <le ce qu’Attalus Ill avait donné le’ royaume de Pergame au :i, : Romains , leva des troupes pour s’en emparer et s’y maintenir, et défit le consul Licinius Crassus, l’an 131 avant· J- .- C. La même année·, le consul Perpenna le prit ; et l’ayant fait conduire à Romé, il y fut étranglé en prison par ordre du sénat. Ce prince fut le dernier des Attalidcs ,. qui oc :: cupèrent le trône de P{ !rgame l’es-pace de 154 ans. ARISTOPHANE , poëte comique grec , fit retentir le thé~tre d’Athènes des applaudissemens que l’on donna à ses pièces. On lui décerù : i , par un décret public, une’ couronne- de l’olivier sacré,· eu reconnaissance des traits ·qu’il avait lancés contre ceux qui étaient’ à la· tète de la république, et qui paraissaient avoir besoin de cette correction : ·11 avait composé 54 CJ)médies ; it ne nous en resté plus que·I1.Ce qui le d~s’tingue parmi les ·comiques grecs , . est le talent de la raillerie. H- saisissait les ridicules avec facilité,-. et lesreudait·avec vérité et àvéc feu. · Plâto.n .a jug~·favorablem~nt de cè tg.