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catholique. Ce Père étoit bon poète & très-verfé dans les langues grecque & latine. On a de lui ; I. Des yies de plufieurs Saints qu’il a traduites de divers manufcrits grecs, & qui ont été inférées dans les ^fia Sancioriim, H, Hiftoria miraculorum B, M’Sylvaduc<n/îs, Anvers, 1632, in-4o. III. Camtracum oofidione Ubcratum, poëme imprimé à Anvers, 16^0, in— 4°, & à la fuite des Poéfies du P. Hofchius, de rédition de 1656.

ZYPÆUS ou Vanden-Zype, (François) naquit à Malines en 1580. Ses fuccès dans l’étude du droit le firent appeller par Jean le Mire, évêque d’Anvers, qui le fit fon fecrétaire particulier, enfuite chanoine, officiai, & archidiacre de fa cathédrale. C’étoit un homme d’efprit, de mœurs douces, & très-profond dans la connoifTance du droit civil & canonique. 11 a compofé fur ces matières plufieurs ouvrages latins, entr’autres : I. Analyticatnarratiojuiis Pontificii novi. II. CoiifuUationes canoniea, III. Notitia juris Belgici. W, De JurifdïSlïonc EccUfidflïca & Civ’di, V. Judex, Magijîratus, Senator. On peut regarder ces ouvrages comme une réfutation des écrits de du Moulins, de Fevret, de Van-Efpen, de Febronius, &c. Ils font eflimés, 6c on les a recueillis en 2 vol. in— fol., à Anvers, 167^. Zypaus mourut en i^ço, à 7s ans.

ZYPAEUS, (Henri) frère du précédent, né à Malines en 1577, embrafla la refile de S. Benoît dans le monaitere de


S. Jean à Ypres. £n 1616, il fut fait abbé de S. André, près de Bruges, avec le droit de porter la mitre, qu’il obtint le premier en 1623. Zypaeus rétablit la difcipline dans fon mo «  naftere, & répara les défordres que les hérétiques y avoient caufés. Il y ramena en 1632 fes Religieux qui s’étoient retirés dans la ville de Bruges ix>ur fe fouftraire à la fureur des fectaires. 11 répara auilî la maifon des Religieufes de S. Godele ve » & y introduifit une réforme falutaire. Sa mort, arrivée en i6s9, dans la 83 ;. année de fou âge, fut digne d’un chrétien & d’un Religieux. Son principal ouvrage eft : Sanflus Gregorius Magnus, txfamiliu BcncdïHinâ oriundus ; Ypres, 1611, in— 8^. Dans ce livre, il tâche de prouver contre Baronius, que S. Grégoire, pape, avoit embraffé la vie monaAique. 11 y a de rérudition ; mais les preuves ne font pas toujours concluantes. L’auteur s’échauffe peut-être un peu trop fur cette queflion, qui du ref^e efl un point d’hidoire, dont on peut s’occuper, & qu’on peut travailler à éclaircir comme tanc d’autres qui ne font pas d’une plus grande importance. On a encore de lui la Differtation fur Ste. Scholaf^iquc, intitulée : Examen quttflionis : j4n mogis expédiât devotam in mundo quam Religiofam in monajîerio vitam ûgere ; & an S, Scholaftica fuerit fpeculum cajliiatis Religiofa, an verô moderna. dtvotlonis filiarum inj’^culo cafli^ tatemfervantium ? L’opinion de Rofweide fur Ste. Scholaftique y cil combattue.