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AVERTISSEMENT.

de la foi antique[1]. La haine du christianisme se manifeste également dans les éloges prodigués, souvent sans aucune moditication ni restriction, aux plus forcenés de ses détracteurs.

A ces anciens défauts, on peut ajouter que la nouvelle édition présente des marques insignes de mauvaise foi, en ce que les auteurs n’ont pas corrigé les assertions, sur lesquelles le tems et de nouveaux documens ont répandu assez de lumières, pour rendre leurs erreurs absolument inexcusables. Telle est la manière dont ils parlent de la prétendue conjuration de Portugal, et à laquelle ils n’ont rien changé, quoique la disgrâce du ministre, les accusations intentées contre lui, la pleine justification des plus illustres victimes de sa tyrannie, enfin toute la conduite du gouvernement actuel eussent dû suffire pour leur donner sur cet objet des idées différentes. — Telles sont encore ces dégoûtantes narrations des prétendues cruautés, exercées envers Montezuma, Atabalipa, Guatimosin, etc., quoique les Lettres authentiques de

  1. Exactement comme si en parlant des philosophes, qui durant quatre mille ans ont prétendu instruire les hommes, on disoit à chaque article : Il ne connoissoit pas le mouvement de la terre ; il admettait l’horreur du vide, & les antipéristases ; ou en parlant des anciens guerriers : Il ne faisait pas usage du fusil et des canons.