Page:Felix Lepeletier - Oeuvres de Michel Lepeletier Saint-Fargeau.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

ayant prévalu dans le comité, il fut charge de la défendre à la tribune; et quoique la peine de mort ait été conservée par l'Assemblée nationale, lorsqu’il lui présenta l'ensemble de son travail» néanmoins il en retira beaucoup d honneur, et les suffrages des amis de l’humanité le dédommagèrent en quelque sorte de la non réussite de son opinion. La manière dont il développa et soutint cette opinion et toutes les dispositions du Code, lui attira même des correspondances de plusieurs parties de l'Europe, avec des gens célèbres qui avaient bien su l’apprécier.

La discussion du Code pénal se prolongea beaucoup: on le discutait encore lors de la fuite du monarque à Varennes. On peut retrouver, soit dans le Moniteur, soit dans les mémoires du temps, combien fut imposante à cette époque l’attitude de la France et de l'Assemblée Constituante. Lorsque ’ celle-ci eut avec un calme admirable pourvu au salut de l*État, et pris toutes les mesures réclamées pour la tranquillité publique^ son président Alexandre Beauharnais proposa avec dignité de passer à 1 ordre du jour. L’Assemblée se leva tout entière, et reprit ses travaux ordinaires. Michel Lepeletier, rapporteur du Code pénal, monta à la tribune, et la discussion, soit de la part de l'Assem-