sa mort il avait voulu me faire présent d’une propriété qui était à vendre près de celle qu’il avait à Saint-Fargeau. Je refusai en lui disant ; Qu’ai-je besoin de cela? Tant que tu vivras, ne connais-je pas ton cœur, tes maisons seront les miennes? Deux ans avant la révolution, il m'avait fait don de 60,000 francs.
Tels sont les détails de sa vie jusqu’à l’époque de la révolution. Je les ai rapportés succinctement, mais on y retrouve, je. pense , les sentimens, les prémices d’uii ami des lumières ^ d*un digne magistrat, d’un homme bienfaisant.
, On peut dire qu’il annonçait déjà, que si jamais il se trouvait placé entre une caste opulente et fiére dont il faisait partie, et le peuple sur lequel elle pesait , il tendrait la main à celui-ci , combattrait pour lui contre ceux dont Forgueil devait le révolter, et que leurs richesses, lom de leur en* durcir le cœur, eussent dù rendre plus compatissans aux maux de leurs semblables. Ce moment arriva bientôt La cour de Versailles ayant voulu pressurer encore la France par de nouveaux impôts, les parlemens arrêtèrent les caprices du despotisme. L’exil fut leur récom^ pense* Michel Lepeletier fut un des membres de celui de Paris qui se fit distinguer le plus par son