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V
PRÉFACE.

nouf, dont l’écriture était elle-même irréprochable, et qui a donné maintes preuves du goût le plus sûr et le plus délicat dans ses fonctions d’inspecteur de la typographie orientale à l’Imprimerie Nationale, a pris lui-même toutes les dispositions pour le parfait arrangement du texte dont il avait écrit la minute ; mais il a fait faire la copie de ces variantes et de ces index par un copiste habile nommé Neumann, allemand réfugié, qu’il a eu à sa disposition pendant quelques années, de 1832 à 1838, et qui lui avait été recommandé par A.-W. de Schlegel, lors d’un séjour que fit celui-ci à Paris, de l’automne de 1831 au printemps de 1832.

Durant six années, Eugène Burnouf a donc confié la copie d’une partie de ses immenses travaux à la plume experte de son copiste ; il y gagnait du temps. Plus tard, après le départ de Neumann, il dut recopier seul bon nombre d’ouvrages, où les divers caractères orientaux, qu’il avait toujours tracés de sa main, sont accompagnés de sa belle écriture française, élégante et rapide, qui ne le cède en rien à la calligraphie de Neumann.

Cette première section contient de nombreuses copies faites par Burnouf sur les manuscrits zends conservés à Londres et à Oxford, et une masse énorme de matériaux pour un dictionnaire zend et pour deux autres dictionnaires, l’un pehlvi-persan, l’autre pehlvi-français.