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un fossé aux quatre côtés du champ de grains, y fit pousser des arbres de diverses nature, des Çâla, des Tâla, des Tamâla, des Piyâla, des Hintala, des Vakula, des Amra, des Amrâtaka, des Campaka, des Açoka, des Kimçuka, des Vaka, des Guvâka, des Nârikela, des Nâyakeçar, des Mâdhavî, des Mâlatî, des Yuthî, des Jâtî, des Sevatî, des Kadalî, des Tagar, des Kunda, des Mallikâ, des Devadâru etc. ; il forma ainsi un parc et y fixa sa résidence.

Près de ce parc était une forêt épaisse et redoutable, d’où sortaient des éléphants, des tigres, des buffles, des rhinocéros, des singes, des sangliers, des lièvres, des ours, des daims et bien d’autres animaux, qui détruisaient chaque jour les plantations. Contrarié au plus haut degré par cet état de choses, Yajnadatta, pour garder ses plantations, établit un observatoire dans le champ et s’y installa de sa personne. Chaque fois qu’il était sur l’observatoire, pendant tout le temps qu’il y était, le cultivateur commandait, ordonnait, délibérait de la même façon qu’un roi des rois commande, ordonne, délibère. Une fois descendu de ce poste d’observation, il était comme un simple particulier.