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chose qu’une définition panthéiste de l’Être suprême, opposée à celle qui précède et qui me semble de nature à satisfaire les théistes les plus ombrageux.

Après avoir défini l’Être suprême par ce double courant d’épithètes et de propositions, le roi aborde la question de la délivrance finale dont il fait la théorie à sa manière, en termes très brefs. Il se borne à dire qu’on arrive à la délivrance finale en rendant au Seigneur suprême un hommage assidu. Ce genre de délivrance paraît être autre chose que le Svarga et quelque chose de mieux. Le Svarga est apparemment la plus belle récompense des bonnes actions qu’on puisse obtenir dans le monde, non pas, sans doute, dans le monde terrestre, mais bien dans un monde supérieur qui n’en fait pas moins partie de ces évolutions et de ces transformations multiples dont se composent les effets variés qui ont dans le Seigneur suprême leur point de départ et leur cause première. La délivrance finale proposée, vantée, mais non expliquée par le roi doit être une absorption dans le Seigneur suprême considéré à la fois comme la cause de tous les effets et comme la suppression de toute participation aux effets dé-