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choses, témoin de toutes choses, saisissant tout, voyant tout, entendant tout, bien qu’il n’ait ni mains, ni yeux, ni oreilles, qui connaît tout et que nul ne peut connaître, qui est partout et que nul ne peut atteindre, qui n’a besoin de nul appui et sur qui tout repose, qui est toute bonté, intelligence, félicité.

Après ces définitions, qui sont correctes et dans lesquelles je ne vois aucun symptôme de panthéisme, il en vient d’autres qui sont de pures divagations panthéistiques. Ce Seigneur suprême, qui tout à l’heure était au-dessus de toutes les existences, se trouve avoir maintenant quelqu’un ou quelque chose au-dessus de lui. Il est l’œuvre, le produit de Mahâmayâ (« la grande magie ») la cause et l’effet, la racine et le produit. Ce monde, simple effet de sa puissance, n’est qu’un songe. Sa force vient du grand Sommeil (!). Voilà pourquoi n’ayant ni qualité (distinctive), ni activité (déterminée), étant par sa nature toute bonté, intelligence, félicité, il possède l’omniscience et toutes les qualités.

Je ne suis pas parfaitement sûr, je l’avoue, de comprendre ce passage énigmatique ; mais je ne crois pas qu’on puisse y trouver autre