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combat ses idées sur la fatalité. Celui du 19e, reconnaissant, à la seule vue de Vikramâditya tous les mérites dont il est doué, lui donne trois talismans. Il y a incontestablement des Yogis recommandables et dignes de leur profession ; mais tous ne sont pas aussi sages et aussi généreux que ceux dont nous venons de parler ; et les Yogis de l’Inde comme les moines et les prêtres européens du moyen-âge, nous sont plus d’une fois dépeints sous des traits peu favorables. Celui de l’introduction est un misérable prêt à commettre tous les crimes, pour gagner l’homme d’or ; Vikramâditya lui tranche la tête. Celui du 2e récit s’est adonné à des mortifications pénibles pendant un grand nombre d’années, sans obtenir aucun succès ; il n’y apportait pas les dispositions d’esprit convenables : il finit par être exaucé, mais ne le doit qu’à l’intervention de Vikramâditya. Celui du 5e récit est dans un état analogue, mais plus caractérisé ; il ne croit pas à la vertu des actes qu’il accomplit, il regrette les jouissances auxquelles il a renoncé : Vikramâditya, informé de son état, le prend en pitié, ne voit en lui qu’un malheureux, fait en sa faveur des prodiges de li-