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ques dues à la puissance magique dont sont doués certains personnages : au récit 25, deux divinités, pour éprouver Vikramâditya, prennent l’une la forme d’une vache, l’autre la forme d’un tigre. Les scènes du récit 29 auxquelles nous avons fait allusion en parlant du devoir des veuves : cette veuve qui se brûle croyant son mari mort, ce mari qui réclame sa femme, tout cela est imaginaire, et résulte d’une fantasmagorie produite à l’aide du talisman appelé la « science du réseau d’Indra ». L’armée avec laquelle Çâlivâhana soutient les efforts de Vikramâditya est aussi une apparition fantastique. La grotte où Vikramâditya acquiert les talismans Rasa et Rasâyana (17), le palais où tombe une pluie d’or (30) semblent être, quoiqu’on ne le dise pas, des effets de la magie. Enfin notons, parmi les plus curieux effets de cette puissance si souvent mise en action, la matérialisation, l’apparition sous forme concrète de certaines abstractions, savoir : des neuf sentiments (21) dont il a été parlé ci-dessus et des vertus de Vikramâditya qui l’abandonnent, puis reviennent à lui (31).